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Culture Sport : Nos conseils à voir, lire ou écouter pendant le confinement

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/04/2020 à 12:00 GMT+2

LES CONSEILS DU DIMANCHE - Le confinement, c'est aussi l'occasion de prendre du temps que l'on n'a pas toujours. Chaque dimanche, la rédaction d'Eurosport.fr vous propose une sélection de livres, de films, de documentaires consacrés au sport.

Culture Sport - Dimanche 12 avril

Crédit: Eurosport

Sasha Beckermann : Losers

Catégorie : Documentaire
Titre : Losers
Réalisateur : Mickey Duzyj
Année : 2019
Distributeur : Netflix
Et si l’héroïsme ne se situait pas dans la performance ? Et si des “losers”, les perdants, ceux qui échouent à chaque fois au pied du podium, bref, ceux que l’on a du mal à estimer dans le sport, n’en faisaient pas une force ? Si derrière chaque perdant, il n’y avait pas une victoire ? Et si l’échec n’était pas parfois salutaire dans la carrière d’un sportif ou d'une sportive ?
Tant de questions auquel ce documentaire de Netflix, réalisé en huit épisodes, tente de répondre, et le fait même avec succès. De l’histoire de Surya Bonaly, figure rebelle du patinage artistique, qui n’a jamais décroché de médaille olympique mais qui a profondément marqué son sport, à celle de Michael Bentt, forcé à devenir boxeur, qui a su rebondir après être resté dans le coma pendant quatre jours, ce documentaire montre que le sport ne s’arrête pas aux médailles et aux records.
Curling, football, basket, boxe, golf, toutes ces histoires, en plus d’être profondes et de montrer certains aspects moins lisses du sport, sont accompagnées de témoignages, d’images d’archive, et surtout de dessins d’animation qui lui donnent ce petit quelque chose en plus. Tant sur le fond que sur la forme, cette série documentaire a été le petit rayon de soleil de mon confinement.
Culture Sport

Fabien Esvan : Football et formation : une certaine idée du jeu

Catégorie : Livre
Titre : Football et formation : une certaine idée du jeu
Auteur : Thierry Guillou
Editeur: Éditions L'Harmattan
"Le football, c’est la fête ; la fête, c’est le football". Il y a quelques années, le défunt Didier Le Botmel, ancien speaker du FC Lorient élu quatre fois "Micro d’Or" - trophée récompensant le meilleur speaker de Ligue 1 et Ligue 2, ne cessait de réciter ce credo avant le coup d’envoi des matches des Merlus. Et pour que la fête soit belle, il faut généralement un beau spectacle. Une sorte de cocktail de plaisir, de partage et d’émotions. Car oui, même si certains ont tendance à l’oublier, le football est un jeu.
Dans les centres de formation et les écoles de football, ce message a pourtant perdu de son sens. Alors que les jeunes sont de plus en plus "prototypés" et formatés dans leur parcours vers le haut niveau, l’imagination, la créativité et le partage semblent avoir perdu de leur superbe. C’est l’un des messages du livre de Thierry Guillou, Football et Formation : une certaine idée du jeu. Educateur au SM Caen, ancien du FC Lorient et de la sélection U17 du Burundi, le disciple de Christian Gourcuff – qui a d’ailleurs signé la préface – nous propose un très joli manifeste sur l’art de la formation. Entre convictions et coups de gueule, le formateur veut remettre le jeu au cœur de l’apprentissage et de l’éducation des jeunes footballeurs. La passe, la culture du beau, le mouvement, l’anticipation ; autant d’éléments que Thierry Guillou met en avant au quotidien pour faire "révéler les talents". Et contribuer à leur épanouissement.
S’il ne souhaite pas passer comme le livre "qui dit qu’il faut bien jouer à tout prix", Thierry Guillou persiste et signe un très bel ouvrage sur l’éducation au jeu. Comme le disait Jean-Marc Guillou ou Reynald Denoueix, quelques-uns des modèles de Thierry, "le football est un art". Et il s’apprend dès le plus jeune âge.
Culture Sport - Football et formation

Martin Mosnier : Un printemps 76

Catégorie : Livre
Titre : Un printemps 76
Auteur : Vincent Duluc
Année : 2016
Edition : Stock
La petite histoire à travers la grande. Un Printemps 1976 parle des Verts, bien sûr. De leur épopée évidemment. De Kiev, du Bayern Munich et des poteaux carrés, cela va de soi. Mais c'est aussi, et surtout, le récit d'un jeune adolescent de Bourg-en-Bresse en proie à l'ennui profond. Et plus c'est intime, plus c'est universel. Au printemps 76, Vincent Duluc a de l'acné, vibre pour Sister Jane de Taï Phong et tente, en vain, de séduire les filles. Son éveil au football est un formidable récit initiatique. Grâce au ballon rond et aux bouclettes de Dominique Rocheteau, il échappera à la lassitude de son existence.
Par miracle, à deux pas de chez lui, se joue la grande histoire. Par bonheur, son adolescence, là où tout se joue, coïncide avec le réveil spectaculaire du football français : "Un jour, enfin, je suis allé à Saint-Etienne (…). Puisque l'Europe entière m'a accompagné, le sentiment est venu que la vie commençait, qu'il suffisait d'ouvrir la porte." Le style de la plume belle plume du football français ne gâche évidemment rien à l'affaire. Bien au contraire. Un souvenir de jeunesse, plein de mélancolie et de tendresse.
Culture Sport - Un printemps 76

Stéphane Vrignaud : Golden Globe, une épopée solitaire autour du monde

Catégorie : Livre (récit)
Titre : Golden Globe, une épopée solitaire autour du monde
Auteur : Peter Nichols
Année : 2018
Edition : Glénat
C'est toujours agréable d'ouvrir un livre qui tient ses promesses, même si c'était gagné d'avance avec l'histoire du Golden Globe narré par Peter Nichols. L'ex-skipper devenu scénariste et professeur d'écriture en universités américaine tire le fil de cette aventure de pionniers tous téméraires parfois jusqu'à l'inconscience.
En 1968, The Sunday Times lance le concept d'un tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance. L'ancêtre du Vendée Globe en somme. La ligne de départ est ouverte du 1er juin au 31 octobre dans le nord de l'océan Atlantique. Ils sont neuf à prendre le large mais peu ont compris quel bateau construire pour sortir vivant des mers australes.
Le plus inexpérimenté part sur un bateau de plaisance, avec un manuel de navigation. Bernard Moitessier le grand favori, est le seul à avoir déjà doublé le cap Horn. Il a expurgé son "Joshua" de son superflu, au contraire de son rival Robin Knox-Johnson. Son "Suhaili" est même chargé d'un fusil qui sera utile. Chacun est à la recherche de lui-même, sauf l'entrepreneur Donald Crowhurst. Hâbleur, bravache, il veut faire la promotion de ses systèmes électroniques aussi révolutionnaires que mystérieux. Il ne tarde pas à communiquer de fausses positions...
Un suicidé et un seul arrivant après 313 jours de mer, c'est un terrible bilan. Un autre marin, promis à une éclatante victoire, s'est dérouté vers Tahiti, "pour sauver son âme". Aux confins du monde, dans un confinement total et finalement le plus libre de tous.
Culture Sport - Golden Globe

Laurent Vergne : When we were kings

Catégorie : Film documentaire
Titre : When we were kings
Réalisateur : Leon Gast
Année : 1996
Sport aux personnages on ne peut plus romanesques, la boxe a toujours fait bon ménage avec la littérature et le cinéma. Aucune autre discipline n'a davantage inspiré les écrivains et les cinéastes. Mais c'est un documentaire aux accents de roman qui a peut-être le mieux capté la quintessence de la puissance évocatrice de la boxe. When we were kings, le documentaire de Leon Gast consacré au mythique combat entre Mohamed Ali et George Foreman à Kinshasa en 1974, le "Rumble in the jungle", retrace habilement la carrière du "Greatest" à travers des flash-backs mais se focalise sur ce duel de la reconquête, dans ce cadre improbable et hors normes, sous la chaleur zaïroise.
Ali, Foreman, Don King, Mobutu, tous sont dépeints à travers des images d'époque exceptionnelles et des témoignages allant de Norman Mailer à Spike Lee. La bande-son, de James Brown à Miriam Maekba, dépote aussi. Il est question ici de boxe, de la question noire et du rapport de deux champions et figures emblématiques à celle-ci. Les fastes absurdes déployés sidèrent mais c'est d'abord et avant tout le décryptage et l'atmosphère de ce combat unique qui frappe par sa pertinence et sa qualité. Quand la sueur gicle du visage d'un Foreman à bout de forces, vous êtes sur le ring avec lui.
La conception même du film de Gast relève de l'aventure : il lui faudra plus de vingt ans pour le financer et le produire. When we were kings ne sortira sur les écrans qu'en 1996. Il obtiendra l'Oscar du meilleur documentaire, remis par Tommy Lee Jones et Will Smith, lequel interprètera Ali quelques années plus tard dans le biopic de Michael Mann, lui aussi très axé sur le combat de Kinshasa. Présents ce soir-là au Shrine Auditorium, Ali et Foreman, réconciliés depuis longtemps, étaient montés ensemble sur la scène. Emotion garantie. Les souvenirs restent, mais les hommes changent. Et c'est tant mieux.
Culture Sport - When we were kings
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