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Top 10 France 2013: Marion Bartoli (tennis) à la 4e place

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 29/12/2013 à 14:28 GMT+1

Un triomphe magistral à Wimbledon suivi d'un départ à la retraite brutal. Marion Bartoli a secoué le sport français en 2013. Elle est au pied de notre podium.

Wimbledon 2013 Bartoli

Crédit: Panoramic

Classement Top 10 France dimanche Bartoli 4e

Pourquoi elle ?

Retrouver Marion Bartoli à la quatrième place de notre classement pourra être un étonnement pour certains. Une logique pour d’autres. Mais là où tout le monde est d’accord, c’est que la Française aura marqué l’année 2013. Car elle a réalisé le plus bel exploit de sa carrière, et peut-être aussi du tennis français dans l’ère Open, en remportant Wimbledon début juillet. Le plus beau mais aussi le dernier, la septième mondiale au classement WTA ayant décidé le mois suivant de prendre sa retraite sans crier gare. Au bout du chemin comme au bout du rouleau, Bartoli a atteint le summum – tout du moins le sien – en enlevant le tournoi le plus prestigieux du circuit. Et force est de constater que cet aboutissement a scellé la fin de son histoire sportive.
Il faut dire que cette victoire était encore improbable quinze jours avant son accomplissement. Tout d’abord parce que d’autres joueuses étaient bien plus attendues… comme Serena Williams pour ne citer qu’elle : la nouvelle numéro mondiale de l’année 2013 venait de remporter Roland-Garros et restait sur 31 victoires consécutives avant de défendre son titre à Londres. Ensuite parce que Bartoli n’avait donné aucun signe précurseur de cette réussite au cours de la saison. Elle n’avait plus joué de finale sur le circuit depuis un an (à Carlsbad). Avant de jouer à Londres, seuls trois quarts de finale à Shenzhen, Paris (Coubertin) et Dubai étaient venus égayer sa saison. Et en Grand Chelem, ce n’était guère plus reluisant, la Française n’ayant pas réussi à franchir le troisième tour à l’Open d’Australie et à Roland-Garros… Personne n’avait parié un penny sur sa réussite à Londres en début de quinzaine.
Mais Wimbledon est et restera un lieu à part pour Marion. Un tournoi majeur où elle a connu sa première grande ivresse en Grand Chelem lorsqu’elle a atteint la finale en 2007 face à Venus Williams. Cette année-là, elle avait dominé la numéro un mondiale d’alors en demi-finale (Justine Henin) pour se frayer un chemin jusqu’au septième match de la quinzaine. Cette année, elle n’a pas eu besoin de cela pour jouer sa seconde finale de Grand Chelem, Serena Williams ayant été battue en huitièmes de finale. A la place, c’est son bourreau, Sabine Lisicki, pétrifiée par l’événement, qu’elle a eue pour adversaire. Au final, une victoire 6-1, 6-4 qui ponctue une quinzaine où elle n’a pas perdu un set. Ça aussi, c’est un exploit.
Si Bartoli peut s’enorgueillir de n’être que la troisième joueuse française de l’ère Open à remporter un titre du Grand Chelem, pourquoi ne pas la voir au moins sur notre podium ? Déjà, sans tout dévoiler, il faut savoir qu’elle est la première femme de notre classement. Notre championne française. C’est une chose. Le principal fait qu’on pourrait lui reprocher est de n’avoir réussi aucun exploit dans l’exploit. C’est-à-dire de ne pas avoir eu de victoires marquantes face à une joueuse de renommée mondiale pour arriver à ses fins. Pour certains, gagner Wimbledon sans perdre un set est un exploit moins marquant que de remporter un titre du Grand Chelem en jouant un match de légende face à une diva du circuit. Il est vrai que l’adversaire la mieux classée qu’a eue à battre Bartoli n’était que la 17e mondiale, l’Américaine Sloane Stephens, en quart de finale. Mais il est vrai aussi que battre la numéro un mondiale ne fait pas gagner des titres majeurs. Elle l’a aussi appris à ses dépens il y a six ans.
Loin de toutes ces considérations, Bartoli est sûre d’une chose : personne ne lui enlèvera cette victoire. Si le fait de remporter Wimbledon sans avoir croisé de joueuses du top 10 est inédit chez les dames, elle ne pourra que saluer cette chance qu’elle n’a pas choisie mais qu’elle a su saisir. Son succès à Londres représente pour elle une récompense, l'aboutissement de toute une carrière, d'un travail acharné réalisé avec son père Walter, même si celui-ci ne l’a pas accompagnée durant cette quinzaine. La concrétisation d'un entêtement à croire obstinément en sa chance là où d’autres ne la voyaient pas réussir. Cette victoire, c’est aussi celle de "l’anti-Sharapova", moins athlétique et moins médiatique que l’ex-N.1 mondiale. C’est la victoire extraordinaire d’une joueuse ordinaire. En somme, quelque chose d’unique.
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Marion Bartoli of France celebrates winning Wimbledon (Reuters)

Crédit: Eurosport

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Son année en cinq dates

18 janvier : Marion Bartoli est éliminée par la Russe Ekaterina Makarova au troisième tour de l’Open d’Australie, un tournoi qui ne lui a jamais réussi. La Française accuse le coup. Cette défaite sera pourtant le nouveau point de départ de sa saison.
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TENNIS Australian Open 2013 - Bartoli

Crédit: AFP

30 janvier : Amélie Mauresmo annonce la retour de Marion Bartoli en équipe de France au premier tour de Fed Cup contre l’Allemagne. La Française, qui n’a plus joué cette compétition depuis 2004, fera finalement faux bond en raison d’une grippe. Elle reviendra effectivement les 20-21 avril face au Kazakhstan pour éviter aux Françaises de quitter le groupe mondial 2.
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TENNIS FED CUP France Mauresmo Bartoli

Crédit: Panoramic

10 février : Marion annonce qu’elle ne sera désormais plus entraînée par son père, Walter. Mais aucun coach ne prendra vraiment sa place : Mauresmo jouera le rôle de "conseillère ponctuelle", le duo Jana Novotna et Iwona Kuczynska, Gérald Brémond, issu de l’académie Mouratoglou, ou encore Thomas Drouet, ne resteront pas à ses côtés plus de quinze jours.
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The father of Marion Bartoli of France sits on Centre Court (Reuters)

Crédit: Reuters

6 juillet : Elle remporte son premier titre du Grand Chelem sur le gazon de Wimbledon. Six ans après sa finale perde face à Venus Williams, et sept ans après le succès de Mauresmo ici-même, la Française domine facilement Sabine Lisicki (6-1, 6-4) et devient la troisième joueuse française à s’imposer dans un tournoi majeur dans l’ère Open.
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Wimbledon Bartoli final 2013

Crédit: AFP

15 août : Contre toute attente, Marion Bartoli annonce la fin de sa carrière sportive un peu plus d’un mois après sa victoire à Wimbledon. Battue à Cincinnati par Simona Halep (3-6, 6-4, 6-1), la Française s’estime trop éreintée pour continuer à jouer plus longtemps sur le circuit WTA.
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