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Joubert : "Je me battrai"
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Publié 16/03/2010 à 11:39 GMT+1
Brian Joubert, qui a réalisé une contre-performance aux JO de Vancouver, a passé un test lundi à Paris à l'issue duquel il a assuré sa participation aux Mondiaux de Turin (23-28 mars). Le Français veut "se prouver à lui-même qu'il peut rebondir".
PATINAGE ARTISTIQUE 2010 Brian Joubert
Crédit: AFP
BRIAN JOUBERT, quel est votre sentiment après avoir été assuré d'aller à Turin ?
B.J. : "Ca me fait plaisir. C'était le but, bien sûr. Je ne doutais pas trop de ça mais ce qui me fait plaisir, c'est qu'ils (la Fédération) me font confiance. Ils auraient pu envoyer Alban (Préaubert) ou Yannick (Ponsero). Ils me confortent dans l'idée qu'ils sont là et qu'ils veulent que je réussisse".
Etait-ce réellement un test ?
B.J. : "C'était plus un test de forme pour voir où j'en étais dans ma préparation, voir si j'avais vraiment évolué depuis les jeux Olympiques. Ils pouvaient très bien me dire que je ne partais pas aux Monde. Je pense qu'on aura plus souvent ce genre de petits tests l'année prochaine. Ce n'est pas si mal que ça. Ca permet de casser la routine".
Comment avez-vous vécu ce test ?
B.J. : "Ca faisait huit ans que je n'avais pas eu de test. Je l'ai pris aussi comme un entraînement. C'était dur parce qu'il y avait beaucoup de facteurs qui me compliquaient la chose et qui me mettent le stress, la pression. Mise à part l'erreur sur le lutz le matin et le "quad" dans l'après-midi, le reste du programme était convenable. Ce qui me rassure, c'est qu'il y a des sensations qui reviennent".
Vous êtes-vous senti en danger ?
B.J. : "Non, pas une seule fois. Je me concentrais plus sur mon travail que sur la concurrence, entre guillemets, avec Alban. Monde ou pas Monde, il faut que je travaille. Je sais qu'on est sur la bonne voie. Il y a encore des petits détails à régler pour que je reprenne de plus en confiance en moi, tout simplement".
Qu'est-ce qui vous pousse à aller à Turin ?
B.J. : "Essayer de terminer la saison avec de bonnes sensations. Je ne parle pas en termes de résultats. C'est monter sur une piste dans un grand championnat en étant plus serein pour me dire que ce n'est pas fini et réattaquer la saison prochaine sur de bonnes bases. Je sais que je peux rebondir dès les Championnats du monde et je veux me le prouver à moi-même".
Ce test n'a-t-il pas été intéressant par rapport à la chute sur le lutz, tout comme aux JO ?
B.J. : "Ce n'est pas aujourd'hui (lundi) qu'il faut réussir le lutz mais dans dix jours. C'est la même bêtise (qu'aux JO). A nous de continuer à travailler sur le triple lutz qui s'est un peu affaibli. Ce qui est dommage, c'est qu'on montre cette chute alors qu'à l'entraînement, j'en manque quasiment pas. Ca prouve qu'il y a encore des restes des jeux Olympiques. A moi de les effacer au fur et à mesure. Ce n'est pas plus mal que ça arrive aujourd'hui. Mais il n'y a pas mort d'homme. Je me sens bien. Là où il faut que je m'améliore c'est sur l'entrée en piste".
Avez-vous réussi à effacer la déception de Vancouver ?
B.J. : "Des coups durs, j'en ai eus dans ma carrière mais là c'était vraiment difficile. La vie est comme ça et je ne veux surtout pas baisser les bras. Je me battrai jusqu'au bout. Mentalement, je me suis vraiment fragilisé. Cette saison a été très dure. Ce n'est pas que les jeux Olympiques. C'était l'année olympique et je l'ai "foirée". C'est peut-être ça qui me touche particulièrement. Il faut que je me reconstruise petit à petit".
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