La lumière est venue de Louis Bielle-Biarrey pour le XV de France en Ecosse : "Ça finit souvent en tribunes..."
Louis Bielle-Biarrey a aplati un essai libérateur, et en outre magnifique, samedi à Murrayfield. Son coup de pied pour lui-même à la 70e minute a contribué à renverser l'Ecosse (16-20). L'ailier de 20 ans a commenté avec modestie son action décisive, pour des Bleus à ses yeux "retrouvés" après la claque irlandaise. Elle pourrait bien lui permettre de gagner de l'importance au sein du XV de France.
Victoire en trompe-l'œil ou succès fondateur ?
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Avoir Murrayfield pour jardin, ça claque, non ? Louis Bielle-Biarrey a inscrit l'essai de la victoire des Bleus, ce samedi en Ecosse (16-20), six mois après y avoir honoré sa première sélection, un essai déjà à la clef. L'ailier de l'UBB a libéré un XV de France poussif, d'une inspiration susceptible de marquer sa carrière. Servi dans le fermé par Nolann Le Garrec, il avait trente mètres à parcourir et deux joueurs à effacer… ce qu'il a fait d'un astucieux coup de pied.
"J'essaie de le bosser. A l'entraînement, et même en match, ça finit souvent en tribunes, a souri 'LBB' au micro de France Télévisions. Là, j'ai la chance que ça finisse sur le terrain et j'ai l'opportunité de marquer." Le héros n'en démord pas, il y a une part de "réussite" dans le coup de poignard qui a fendu l'armure écossaise (de 16-10 à 16-17, après la transformation de Thomas Ramos) : "Quand je revois les images, je me dis que ça peut finir en touche aussi."
De révélation à confirmation ?
Lors de la déroute contre l'Irlande la semaine dernière (17-38), Bielle-Biarrey avait débuté sur le banc. Son coéquipier en club, Yoram Moefana, lui avait été préféré. "On présente deux profils clairement différents, a philosophé ce samedi le plus léger des deux Bordelo-béglais. Le coach avait fait ce choix parce qu'il voulait plus de combat, de densité physique. Sur ce point, je ne peux pas concurrencer Yoram." Reste que le message était passé : "LBB" n'est pas encore indiscutable.
Révélation de la préparation à la Coupe du monde, le jeune ailier (20 ans) avait gagné sa place pour ce même Mondial, l'été dernier, avant de gravir les échelons dans le groupe, prenant le pas sur Gabin Villière. Ses errements dans la couverture du jeu au pied adverse, en quart de finale face à l'Afrique du Sud, avaient rappelé qu'il lui restait du chemin à parcourir pour devenir un titulaire incontestable. Son éclair à Murrayfield risque d'y contribuer, tant les Bleus en avaient besoin.
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"On restait sur deux défaites très frustrantes. On s'était dit qu'on voulait faire un coup ici, a raconté Bielle-Biarrey, après ce deuxième match des Français dans le Tournoi des Six Nations 2024. Cela a été plus difficile que prévu mais on est super contents. Avec tous les Français qui sont venus, l'ambiance était superbe." Il retient la réaction collective : "On a reçu une belle claque la semaine dernière, on s'est tous remis en question (…) Tout n'a pas été parfait mais on s'est retrouvés, je pense qu'on a tous pris du plaisir à jouer ensemble."
L'autre marqueur d'essai tricolore du jour s'est montré élogieux à son égard, pantois devant sa vitesse. "[Louis Bielle-Biarrey], on dirait qu'il est sur un scooter quand il court", a imagé Gaël Fickou : "C'est un joueur qui a un avenir hyper prometteur." Et l'expérimenté centre de se reprendre : "Enfin, ce n'est même pas 'un avenir', il est déjà là (…) Il a tout pour briller en équipe de France." En ce samedi, il l'a sortie d'un mauvais pas.
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Louis Bielle-Biarrey auteur d'un essai crucial en Ecosse
Crédit: Getty Images
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