Tournoi des Six Nations - Avec le XV de France, Yoram Moefana enfin au centre du jeu
Mis à jour 28/02/2025 à 11:00 GMT+1
Yoram Moefana est le meilleur Tricolore depuis le début du Tournoi des Six Nations. Brillant malgré la défaite à Twickenham, le centre bordelais s'est illustré dans un registre plus offensif face à l'Italie (24-73). Longtemps en quête d'un match référence sur la scène internationale, le joueur de 24 ans est en train de changer de dimension… et de prendre ses responsabilités.
Un premier rideau trop friable : "C'est le point noir de la rencontre"
Video credit: Eurosport
Le patron, c'est lui. Le timide Yoram Moefana, qui a souvent abordé les rassemblements sur la pointe des pieds, a chaussé les grands sabots depuis le début du Tournoi des Six Nations. A 24 ans, le Bordelais qui était à la recherche de matches références avec le XV de France, est le meilleur Tricolore depuis le début de la compétition. Le déplacement en Irlande (le 8 mars) est un défi, son duel annoncé avec Bundee Aki déjà un thriller.
"Il doit être performant. Il l'est mais peut l'être encore plus au regard de son potentiel", espérait l'entraîneur de l'attaque des Bleus Patrick Arlettaz à L'Equipe avant le début du Tournoi. Après une montée en puissance face aux Gallois (43-0), Moefana a été le meilleur français malgré le revers de Twickenham (26-25). Et surtout, il sort d'un match plein malgré la faible adversité proposée par les Italiens (24-73).
À Rome, le Futunien qui ferraille habituellement dans un registre de l'ombre, a pris la lumière. Parce que sa défense a encore été agressive (8/8 au plaquage), mais surtout que ses prises de balles ont été tranchantes (14 courses, 4 défenseurs battus, 3 franchissements). Moefana a notamment transpercé la défense pour offrir son deuxième essai à Antoine Dupont (54e).
Après une trentaine de sélections depuis 2020, il était temps que le puissant mais timide joueur de l'UBB prenne de l'épaisseur. "Je sens que j'ai pris de la maturité à la maison et aussi en club", avouait-il à L'Equipe. "Je sens que j’ai une nouvelle énergie en moi, j’aime toujours le combat, j’aime toujours plaquer et quand c’est dur sur le terrain", poursuivait-il pour Outre-Mer la Première.
Dans la lignée de ses performances en club, Moefana a su prendre ses responsabilités au milieu du terrain où sa défense est nécessaire. Fiable comme premier attaquant à la recherche d'un point de fixation, l'ancien de Colomiers fait désormais mieux que faire les choses bien. "Je travaille à m’exprimer davantage, notamment grâce à mes entraîneurs en club", a-t-il expliqué après le succès à Rome.
Sa communication n'est pas encore parfaite. Et même s'il n'est pas le fautif direct, le jeune homme de 24 ans aurait pu mieux s'accorder avec Pierre-Louis Barassi sur l'essai de la victoire anglaise à Twickenham, et sur l'ouverture du score italienne. Reste qu'alors que Fabien Galhié a utilisé trois ouvreurs en trois matches, que Pierre-Louis Barassi n'est pas autant en réussite, et que même Damian Penaud a payé ses manquements défensifs, lui commande le coeur du jeu. Un peu à la manière d'un Gaël Fickou forfait jusqu'ici, mais à qui il pourrait être associé face aux Irlandais de Bundee Aki, dépourvus de Garry Ringrose (suspendu).
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Yoram Moefana face à l'Italie.
Crédit: Getty Images
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