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CHAMPIONS CUP - "Ils ne réalisent pas encore l'importance du Tournoi" : engouement modéré en Afrique du Sud

Mis à jour 07/04/2023 à 11:23 GMT+2

CHAMPIONS CUP – Pour leur première participation à la Champions Cup, deux équipes sud-africaines sont encore en course dans la compétition (Durban Sharks et Stormers du Cap). Une réussite sportive, dont on ne peut pas en dire autant du côté de l'engouement populaire chez les supporters du pays. Même si la "hype" autour de la nouvelle compétition semble un peu grandir, avec les phases finales.

Les Stormers du Cap, dans un stade peu rempli.

Crédit: Getty Images

12 627 kilomètres. C'est la distance qui sépare la ville de Durban, en Afrique du Sud de celle de Toulouse. Autant dire que si les supporters des Sharks veulent venir supporter leur équipe, samedi (16h) en quart de finale de Champions Cup, il va falloir prendre de l'avance. Et il faudra à peu près la même organisation pour aller à Exeter, pour pousser derrière les Stormers du Cap, le même jour (18h30).
Mais ces trajets immenses étaient prévus à partir du moment où la Champions Cup a choisi d'intégrer des formations sud-africaines, dans ce qui était avant la Coupe d'Europe. Et cela a forcément un impact sur les déplacements de supporters, logiquement très peu nombreux. En tout cas, ceux des Bulls de Pretoria étaient une poignée à tout casser, pour assister à la rencontre à Ernest-Wallon, face au Stade Toulousain. Mais comment leur en vouloir ?

"Je mentirai si je disais qu'il y a un engouement terrible"

En France donc, difficile d'attendre des marées de supporters "sudafs". Sauf que même lorsqu'ils reçoivent, la "hype" reste aussi très modérée. "Je mentirais si je disais qu’il y a un engouement terrible. Mais l’engouement vient avec la victoire et les phases finales. Jusque-là, le public trouvait ça un peu illisible", expliquait Yannick Bru, à RMC Sport cette semaine. Membre du staff des Sharks, l'ancien toulousain parle en connaissance de cause. "Au niveau du public, je suis assez déçu. Hormis aux Stormers basés à Cape Town, l'engouement est très mesuré pour les autres villes. Cape Town est la ville qui s'apparente le plus à une capitale internationale et qui attire du public. Hormis ça, c'est très moyen", avait-il confié un peu plus tôt, à France Bleu.
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Les Sharks quand ils ont acueilli l'UBB.

Crédit: Getty Images

Comment l'expliquer alors ? D'abord parce que la compétition est toute nouvelle là-bas, mais aussi parce qu'elle est mélangée avec leur habituelle compétition, la Curry Cup. Chez nos confrères sud-africains, le constat est aussi celui d'un intérêt très mesuré. "Il est encore tôt pour tenter de porter un jugement définitif mais les Sud-Africains seront de plus en plus réceptifs au tournoi. Je pense que nous sommes encore dans cette phase où il faut expliquer aux gens les enjeux de la compétition. De toute évidence, ils ne réalisent pas encore l'importance et le prestige du Tournoi", nous explique Liam Del Carme, journaliste pour le TimesLive, média sud-africain.

L'indice de stades

"Les supporters sont vraiment précieux pour nous. Tout le monde est venu nous supporter, tout ce qu’ils nous donnent, c’est énorme, on est très reconnaissant pour ça et j’espère que la semaine prochaine, ils seront là de la même manière", expliquait le capitaine des Sharks et de l'Afrique du Sud Siya Kolisi après le huitième de finale. Du côté du Cap, les Stormers avaient accueilli les Harlequins devant 33 501 spectateurs. Une affluence record pour le DHL Stadium. "Je pense que cette compétition est ce dont nous avions besoin en Afrique du Sud, et l'excitation est perceptible au nombre de fans qui remplissent le stade quand on joue à domicile. Nous apprécions et sommes très excités par les équipes qui jouent ici et personnellement, je pense que c'est plus important que la Curry Cup", nous raconte même Mohamad, membre du groupe de supporters de l'équipe sud africaine.
Pourtant, lors des phases de poules, des images ont circulé avec des stade très peu garnis. Et même encore lors des huitièmes de finale où les Sharks ont joué devant 25 000 spectateurs soit moitié moins que la capacité de leur Kings Park Stadium (55 000 places). A l'image d'une hype populaire très mesurée, les stades ont eu du mal à se remplir. Mais l'arrivée des phases finales a contribué à redonner de l'entrain. "La fréquentation était correcte la semaine dernière. Vous devez vous rappeler que nous avons de très grands stades, donc ça avait l'air vide", rappelle notre confrère du continent africain. En tout cas, même si qualifiées jusqu'à la finale, Stormers et Sharks ne joueront plus dans leur pays puisque les stades pour les demi-finales et la finale ont été annoncés, ce jeudi du côté de l'Europe.

Sur le terrain, aucun doute sur la motivation

Avec trois équipes (sur trois) qualifiées en huitièmes de finale et deux en quarts, le bilan sportif de l'intégration des formations sud-africaines est déjà positif. Et les déplacements entre l'Europe et le sud de l'Afrique ne semblent pour le moment pas les désavantager. Les Sharks et les Stormers ne partent pas non plus favoris des quarts, mais sont loin d'être ridicules à leur place. Parce que les effectifs sont riches et d'une immense qualité et que la compétition n'est pas prise à la légère.
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La ruade de Poulain : "Dupont, Président !"

"Au sein des staffs et des équipes, oui. Il y a un appétit particulier des joueurs. Ils avaient besoin de renouveau dans leur compétition. Ils sont très motivés et particulièrement fiers. Il y a une approche qui me rappelle celle connue en France, avec beaucoup d'implication. Le souhait, c'est vraiment de remporter cette compétition. C'est très clair", poursuivait Yannick Bru, à France Bleu.
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