Eddie Jones jette l’éponge et démissionne de son poste de sélectionneur de l'Australie

ParAnthony Tallieu

Mis à jour 29/10/2023 à 12:52 GMT+1

Eddie Jones et les Wallabies, c’est donc terminé. Le facétieux technicien de 63 ans, en poste depuis seulement dix mois, a annoncé sa démission aux médias australiens, prenant le contre-pied de ses propres déclarations alors qu'il jurait encore récemment vouloir poursuivre sa mission. Éliminé en phase de poules de la Coupe du monde, l’Australie doit tout reconstruire.

Eddie Jones, sélectionneur de l'Australie.

Crédit: Getty Images

Ce qui était depuis quelques semaines une rumeur insistante est devenue ce dimanche une réalité. Eddie Jones a démissionné de ses fonctions de sélectionneur de l’Australie, comme il l’a lui-même confirmé aux médias de l’ile continent alors qu’il prétendait il y a encore deux semaines vouloir continuer sa mission entamée en janvier et pour laquelle il était sous contrat jusqu’en 2027.

Australie : Jones dément toute volonté de départ

Dans une conversation publiée dimanche par le Sydney Morning Herald, Jones étaye les raisons de son départ. "Pas d’argent, pas de stratégie ! Les changements sur lesquels nous nous étions mis d’accord avec la fédération n’auront pas lieu donc je ne crois pas pouvoir faire la différence".

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Eddie Jones

Crédit: Getty Images

J'espérais être le catalyseur du changement

Un vrai constat d’échec pour celui qui avait fait en janvier son retour en grande pompe à la tête des Wallabies, en criant à l’envi que ces derniers pourraient gagner la Coupe du monde dès cette année. La réalité du terrain l’a rattrapé avec une élimination inédite dès les poules et un bilan famélique de deux victoires en neuf matches.

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"Je suis déçu, a ajouté l’ancien sélectionneur de l’Angleterre, débarqué par la RFU fin 2022 pour mauvais résultats. J’espérais être le catalyseur du changement. Des fois, vous devez manger de la m**** pour que les autres puissent manger du caviar plus tard".

Le contrat de Jones, signé pour cinq ans et 4 millions d’euros sur cette période, va ainsi prendre fin beaucoup plus tôt que prévu. S’il nie encore s’être déjà mis d’accord avec le Japon pour prendre la suite de Jamie Joseph, il a aussi prouvé qu’il ne fallait pas toujours prendre pour argent comptant les affirmations concernant sa situation.

Quand à la fédération australienne, qui avait débarqué l’an dernier Dave Rennie pour faire de la place à celui qu’elle voyait comme un sauveur, elle fait désormais face à un champ de ruines. Au sortir d’une Coupe du monde désastreuse, elle doit repartir de zéro.