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Tournoi des 6 Nations - L'Angleterre, un tournoi pour renaître

Gabriel Baldi

Mis à jour 31/01/2023 à 15:55 GMT+1

6 NATIONS - La sentence est tombée en décembre : après sept années à la tête du XV de la Rose, Eddie Jones n'a pas résisté aux contre-performances de son équipe. A sa place, Steve Borthwick va tenter de reconstruire une équipe qui a l'envie de gagner, à huit mois de la Coupe du monde. Le Tournoi des 6 Nations, qui commence samedi face à l'Ecosse (17h45), va le mettre directement dans le bain.

Borthwick en préparation avec l'Angleterre

Crédit: Getty Images

"C'est un peu comme quand Boris Johnson a quitté le gouvernement. L'Angleterre avait besoin de changement". Quand un journaliste du Telegraph lui demandé son sentiment sur le départ d'Eddie Jones, l'illustre Maro Itoje a trouvé la comparaison qu’il pouvait… Elle en dit long sur les maux qui traversent le pays et le ballon ovale depuis plus d'un an. Ceux-ci ont coûté la place du sélectionneur, limogé le 6 décembre dernier. Si Jones a rapidement rebondi en Australie, il a surtout laissé un XV de la Rose fané, que son successeur Steve Borthwick va tenter de refaire bourgeonner.
Officialisé le 19 décembre, l'ancien adjoint d'Eddie Jones va entrer directement dans le vif du sujet à l’occasion du Tournoi des 6 Nations, samedi face à l’Ecosse. Une première à Twickenham pour tenter de faire mieux la saison passée (3e du Tournoi 2022). "Je sais que nous devons être performants sur le terrain et je m'attends à ce que nous le soyons au fur et à mesure que nous grandissons en équipe, déclarait le nouveau sélectionneur. Nous avons beaucoup de travail à faire et nous voulons que le public soit avec nous".
Faire mieux que troisième s'annonce plus coriace que jamais. Le XV de France et l'Irlande arrivent en favoris et les machines respectives sont déjà huilées. Mais avant même de viser une victoire lors du Tournoi, première depuis 2020, l'idée est déjà de remobiliser les troupes après cette mauvaise passe. Lors de leur dernière tournée de novembre, les Anglais n'ont ramené qu'une victoire en quatre matches (défaite contre l'Afrique du Sud et l'Argentine, nul contre la Nouvelle-Zélande et victoire face au Japon). Il y a de quoi douter, à moins d'un an du début de la Coupe du monde.

"Ce sera la version la plus authentique de l'Angleterre"

S'il a entrainé Leicester (2020-2022) et officié en tant qu'adjoint de l'Angleterre, Steve Borthwick n'a encore jamais connu d'expérience à la tête d'une sélection. Quelques modifications organisationnelles ont été évoquées pour arranger les joueurs sur leurs temps de repos et l'arrivée d'un nouveau souffle. "Il devrait y avoir un grand changement en termes d'énergie et de connectivité, vous verrez. Ils seront prêts à prendre des risques mais auront également une directive claire sur la façon de jouer. Ce sera la version la plus authentique de l'Angleterre de ces six ou sept dernières années", analyse l'ancien international Danny Cipriani (16 sélections), dans le Daily Mail.
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Le pronostic de Lafond : l’Irlande va gagner le Tournoi (et ce n’est pas plus mal)

Pour élaborer son plan de jeu, Borthwick s'est entouré de Nick Evans (entraineur de l'attaque) et Kevin Sinfield (défense). Le premier cité a été choisi par le nouveau sélectionneur, grand consommateur de rugby mondial, pour ses performances avec les Harlequins. "Les Harlequins sont une équipe qui prend des risques. Si l'Angleterre adopte la même attitude, avec un jeu au pied solide et des ballons rapides, elle peut rapidement s'envoler. Ce sera fascinant", estime Sir Clive Woodward, ancien sélectionneur de l'Angleterre (1997-2004), dans les colonnes du Daily Mail.
Dans le jeu, l'attaque trop brouillonne de ces derniers mois doit gagner en vitesse et en fluidité. Le jeu doit passer par la prise de risque. Et pour donner un brin de peps à cette attaque, Borthwick a aussi prévu d'agir sur le secteur de la touche. "Avec Steve, on travaille pour trouver comme nous nous améliorer sur ce secteur, des petits détails qui peuvent avoir un effet sur les autres équipes", explique le troisième ligne Sam Simmonds. De la cohésion défensive évidemment, reste aussi à l'ordre du jour.

Farrell capitaine de cette "nouvelle Angleterre"

"C’est uneéquipe passionnante, avec un mélange d’expérience des 6 Nations et de jeunes talents, et comprend des joueurs qui sont en excellente forme en Premiership", a décrit Steve Borthwick, qui avait annoncé sa première liste de 36 joueurs il y a deux semaines. Comme si la tâche n'était pas assez difficile, le sélectionneur a fait face à une épidémie de blessures dans ses rangs (Tom Curry, Cowan-Dickie, Slade, Daly, Lawes, McGuigan).
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Le coach et le capitaine du XV de la Rose.

Crédit: Getty Images

Suspendu, lui était incertain il y a quelques semaines mais va bien débuter un nouveau Tournoi des 6 Nations. Non seulement il sera présent mais Owen Farrell (31 ans) a été désigné capitaine par le nouveau sélectionneur. "On est très impatients de se retrouver ce (lundi) soir pour la première fois, d'être sur le terrain, de s'entraîner et de mettre toute notre détermination et notre énergie dans ce match contre l'Écosse", a déclaré l'intéressé avant de rejoindre le groupe. Peut-être l'occasion également pour Farrell de retrouver son poste de n°10.
"Comme il reste huit mois avant la Coupe du monde et avec la position dans laquelle se trouve l'Angleterre, pour créer le plus de synchronicité, il est logique de mettre Farrell à l'ouverture", analyse Cipriani. Lors des derniers mois d'Eddie Jones, Farrell avait joué au centre, à côté d'un Marcus Smith en pleine éclosion. Sous Borthwick difficile de savoir quel serait l'option, surtout que le sélectionneur va devoir composer sans le dernier blessé en liste, le centre Henry Slade.
Sur le reste de la composition, il est encore compliqué de lire dans la boule de cristal. En tout cas pour le groupe, le sélectionneur a choisi de faire revenir des anciens (Dan Cole, Eliot Daly avant qu'il soit forfait, Anthony Watson), mais aussi d'en sortir (Johnny May ou encore Jack Nowell). Des anciens (Owen Farrell, Ben Youngs ou Maro Itoje ou encore Manu Tuilagi) devraient avoir un rôle décisif dans le jeu, comme dans l'apport d'expérience aux jeunes talentueux, qui ne manquent pas. "Ces gars-là veulent vraiment bien faire, livre Borthwick. Ils veulent jouer avec le cœur pour l’Angleterre".
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