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Transferts | En recrutant Owen Farrell (Saracens), le Racing 92 surprend mais garde sa ligne de conduite

Paul Citron

Mis à jour 06/01/2024 à 11:26 GMT+1

Ce serait un transfert gigantesque, comme seul le Racing 92 est capable d’en réaliser en Europe en ce moment. S’il n’a pas encore paraphé son contrat, Owen Farrell est tout proche de rejoindre les Ciel et Blanc au moins deux saisons. Un numéro 10 au CV long comme le bras : un de plus dans la longue lignée des ouvreurs du Racing, et qui aiderait assurément le club francilien.

Owen Farrell avec les Saracens, le 16 décembre 2023.

Crédit: Getty Images

Les tribunes des stades du Top 14 ont peut-être trouvé leur prochaine cible favorite. Si Owen Farrell pose ses valises en Île-de-France à partir de cet été sur la base d’un contrat d’au moins deux saisons, comme le Midi Olympique l’a annoncé ce vendredi, nul doute que l’ouvreur arpentera les pelouses du championnat sous les sifflets, lui qui a tant fait souffrir le XV de France ces dernières années.
On pourrait se réjouir de l’arrivée du bad boy en Top 14 pour pouvoir le détester encore un peu plus intensément, et plus souvent que deux mois par an pendant le Tournoi des Six Nations. On peut surtout s’en réjouir sportivement, parce que l’arrivée de l’Anglais dans le championnat – démentie par le Racing dans un communiqué, mais imminente à en croire plusieurs médias bien informés – est celle d’un nouveau grand nom, qui a quelque chose d’intéressant à apporter au club où il débarque.

Après Sexton, Carter and co

Pour que le Racing puisse être en position de ferrer un tel poisson, il a fallu que les planètes s’alignent. La proximité du joueur avec Stuart Lancaster, actuel coach des Racingmen, qui l’a lancé en sélection anglaise en 2012. La santé déplorable du rugby anglais, qui voit plusieurs de ses joueurs quitter la Premiership pour d’autres destinations. Le "break" que le joueur a pris avec le XV de la Rose à la fin du mois de novembre, qui l’a déjà éloigné de sa sélection.
Qui d’autre que le Racing aurait de toute façon été capable d’un tel coup ? Chez les Ciel et Blanc, boucler ce genre de transferts XXL va bientôt relever de l’habitude. Il y a eu tout récemment Kolisi. Il y a aussi eu cette épatante lignée d’ouvreurs de très haut niveau. Pêle-mêle : Jonny Sexton (il regrette, mais tout de même), Dan Carter, ou le dernier en date, Finn Russell, ayant mis les voiles l’été passé.
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La ruade de Poulain : "Quel respect pour les mecs avec qui Sexton a joué ?"

Quid de Gibert ?

On le voit bien : Antoine Gibert n’y peut pas grand-chose. Il est jeune, il est bon : mais il n’y a qu’à la longue-vue qu’il est possible d’apercevoir pour lui une place au sein du XV de France. Pas d’inquiétude, "Gibus" ne retournera pas au frigo si Sir Owen rejoint le Racing. Les deux auront du temps de jeu, et Farrell jouera parfois au centre.
Sauf que l’écrasant argument de l’expérience donne un avantage évident à l’Anglais. Trois fois champion d’Europe, capitaine fédérateur des Saracens et du XV de la Rose pendant de longues années, Farrell a en lui tout ce après quoi court le Racing. Et comme la Coupe du monde 2023 l’a rappelé, il sait toujours se montrer très performant. Il n’empêche ; au moment où l’on a cru que Gibert prendrait enfin les clefs du camion, voilà qui risque de le renvoyer côté passager.
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