Top 14 - 10e journée - Le Stade Français retrouve le sourire contre le Racing 92

Le Stade français s’est adjugé le derby francilien face au Racing 92 dimanche en clôture de la dixième journée de Top 14 (40-24). Après une première demi-heure globalement moyenne de part et d’autre, les Parisiens se sont libérés, ont pris le large avant la mi-temps grâce notamment à un doublé de l’ailier Lester Etien (6e, 32e) et ont continué de dérouler dans le deuxième acte malgré un gros relâchement dans le dernier quart d’heure. Une victoire de prestige au final pour le club parisien, la première à Jean-Bouin dans un derby depuis décembre 2017, bonifiée et ô combien importante puisqu’elle lui permet de quitter sa place de barragiste.

Sept ans que Jean-Bouin attendait ça ! Après 8 défaites d’affilée face au voisin du 92, le public parisien a pu goûter de nouveau aux joies d’un derby victorieux à domicile. Avec la manière puisque les Soldats Roses ont atteint la barre des 40 points et inscrit 6 essais dont 3 dans les dix dernières minutes de la première période. Un intervalle fatal pour les Racingmen qui, à défaut d’être bons dans le jeu courant, arrivaient jusqu’alors à tenir leur ligne.

Emmenés par un très bon Brad Weber à la mêlée et un Romain Briatte très actif en troisième ligne, Paris s’est rapidement envolé et a même pensé donner à ce derby des allures de correction après la pause, bien aidé par la faiblesse et l'apathie des Altoséquanais. Les Soldats Roses ont en effet mené 40-3 à l’heure de jeu après un sixième essai signé de la flèche fidjienne Peni Dakuwaqa avant d'être atteints par le syndrome du relâchement, qui avait frappé Vannes la veille contre l'UBB.

Contrairement aux Bretons, ils ne pouvaient plus perdre ce match mais ont failli lâcher leur précieux point supplémentaire. L’étau desserré, le Racing a pu reprendre vie et marquer deux fois coup sur coup par son talonneur remplaçant Feleti Kaitu’u (64e, 70e). Ils ont reçu dans la foulée un petit coup de pouce avec l’exclusion sévère du deuxième ligne du Stade JJ van der Merscht (73e) pour un plaquage haut sur Henry Chavancy.

Un essai de plus de Cameron Woki venait atténuer davantage la fête dans les tribunes de Jean-Bouin mais l’hémorragie s’est arrêtée là. Bien trop tardif, le réveil du Racing n’aura ainsi servi qu’à rendre moins rude une défaite sèche qui l’éloigne du top 6.