Top 14 | L'UBB met fin à 2 ans et demi d'invincibilité de Toulouse à domicile (12-16) et devient leader

L'UBB tient son exploit au bout du bout. Laminés lors de la dernière finale du Top 14 par le Stade Toulousain, les Girondins sont allés s'imposer dimanche (12-16) à Ernest-Wallon. De quoi mettre fin à deux ans et demi d'invincibilité des Rouge et Noir à domicile. Au terme d'une partie plus emballante que le score ne le laisse penser, les Bordelo-Béglais se hissent en tête du championnat à égalité de points (14) avec Toulouse qui se contente d'un bonus offensif.

Le soulagement au bout de l'effort. Après une séquence aussi stressante qu'éprouvante qui a duré après la sirène, les dernières forces bordelaises se sont jetées pour ne pas céder face aux assauts de leurs adversaires, poussés par un public en délire. Un dernier combat au sol remporté par les hommes de Yannick Bru et déjà un énorme coup dans ce début de saison. S'il n'y a pas eu de pluies d'essais ce dimanche soir entre les deux plus grosses armadas offensives, il y a eu bien d'autres choses, à commencer par une solidarité des visiteurs impressionnante.

Il y a surtout eu du jeu des deux côtés, des relances depuis les 22 mètres, des chisteras après-contact de piliers et des pénalités jouées à gogo. Le Stade Toulousain pourra s'en mordre les doigts, lui qui a toujours choisi d'aller en touche au lieu de laisser Thomas Ramos dérouler face aux perches. Un manque de pragmatisme crucial dans une partie au tempo intenable où la clé était peut-être de se canaliser.

Louis Bielle-Biarrey lui n'était pas de cet avis. En feu en début de match, l'ailier international lancé à pleine balle venait répondre à Blair Kinghorn (essai à la 7e) en déposant trois Toulousains (19e, 7-8). Presque à l'action suivante, le jeune sprinteur faisait la différence côté droit pour servir Maxime Lucu sur un plateau et mettre l'UBB sur de bons rails (23e, 7-13) profitant de l'exclusion temporaire de Kinghorn (16e).

Capables de dicter le tempo (la plupart du temps très soutenu), les Girondins ont su faire le dos rond en deuxième partie de rencontre. Surtout qu'ils étaient moins armés que leurs homologues au banc qui ferait rougir n'importe quelle équipe du championnat. Alors que la 2e période tenait à un fil, Enzo Reybier pensait aplatir un essai précieux mais finalement refusé après un fabuleux sauvetage de Romain Ntamack (61e).

Pas toujours inspiré, l'ouvreur tricolore symbolisait l'envie des hommes d'Ugo Mola de revenir. L'essai de Peato Mauvaka (70e, 12-13) aussi alors que Thomas Ramos ratait la transformation la plus importante de la partie. La preuve d'une équipe toulousaine bousculée par des Bordelais sans Penaud, ni Buros ni Depoortère, laissés au repos. C'est dire des nouvelles ambitions des nouveaux leaders du Top 14.