Le Stade Français plus BO

Arrivés à égalité à la pause, les Biarrots ont complètement craqué en seconde période, cédant sous la botte de Diego Dominguez, mais échouant aussi face à une terrible défense parisienne. Biarritz, auteur d'une bonne entame dynamique, avait marqué le premier. Peter de Villiers, tracassé par Emmanuel Menieu à la 3e mêlée, était sanctionné et Dimitri Yachvili ne manquait pas de passer son premier coup de pied (9e) des 30 m à gauche sous les vivats d'un stade aux deux-tiers rouge et blanc.

Stcherbina s'était retrouvé sans soutien trois minutes plus tard alors qu'il avait percé et le Stade Français, qui semblait avoir récupéré son allant, bénéficiait d'une pénalité pour un hors-jeu de Serge Betsen que Diego Dominguez transformait (3-3, 16e). Le quart d'heure suivant était à l'avantage des Parisiens, qui les premiers ouvraient le jeu sur leurs lignes arrières. A la 22e, Dominguez passait une deuxième pénalité après une faute de Menieu, puis Stcherbina, bloqué seul, ne lâchait pas le ballon. L'ouvreur italien des 30 m en face donnait six points d'avance à son équipe (9-6, 29e).

Les Basques réagissaient et dominaient les dix dernières minutes de la première période: à la 31e, Auradou était sanctionné et Yachvili passait la pénalité des 49 m. Le jeune international égalisait à 9-9 des 30 m sur une autre pénalité à la 39e. Toute la seconde période devait être parisienne. Par Dominguez, d'abord sur une pénalité et un drop (46e et 51e), qui donnait de l'air aux siens (15-9), puis sur un premier essai en contre du talonneur remplaçant Matthieu Blin transformé par Dominguez alors que la domination était basque (22-9, 57e).

Les Biarrots ne devaient jamais refaire leur retard, d'autant que Dominguez, auteur avec son demi de mêlée Fabien Galthié d'un grand match, rajoutait une autre pénalité à son bilan (25-9, 60e). Biarritz se remettait quand même à l'ouvrage et malgré les fautes de mains, des percussions trop stéréotypées et une mauvaise distribution du jeu au pied, campait deux minutes durant à un mètre de la ligne stadiste, venant percuter en rafales sur une défense parisienne terriblement efficace et qui se sacrifiait sur tous les impacts.

Le BO connaissait même l'humiliation d'une terrible poussée des joueurs de Nick Mallett sur une mêlée à 5 m enfoncée alors qu'il avait l'introduction. L'affront subi, il restait aux Basques à encaisser un dernier essai par Rémy Martin (70), encore transformé par Dominguez, et à échouer encore dans le temps additionnel sur des tentatives de Philippe Bernat-Salles et Christophe Milhères, cloués au sol alors qu'ils allaient aplatir.