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Engelberg - "Il n'y a plus de surprise mais de la maîtrise" : Pagnier volait, désormais, elle plane

Martin Mosnier

Mis à jour 15/12/2023 à 19:04 GMT+1

A Lillehamer, le 3 décembre, Joséphine Pagnier décrochait sa première victoire en Coupe du monde, la quatrième de l'histoire du saut à ski français. Deux semaines plus tard, rebelote. Déjà leader du classement général, elle a encore dominé ses adversaires, vendredi à Engelberg. Sa confiance déborde, les podiums s'enchaînent, son nouvel état d'esprit porte ses fruits. Bref, ça plane pour Pagnier.

Pagnier n'en finit plus de planer : son saut de la victoire

Le 3 décembre dernier, elle jurait déjà que sa saison était réussie. Joséphine Pagnier venait de remporter sa première victoire en Coupe du monde à Lillehamer. Un privilège rare quand on est français et qu'on a choisi le saut à ski puisqu'ils n'étaient que deux, avant elle, à l'avoir réussi. Deux semaines plus tard, rebelote. D'exploit, il n'en est plus question. Tout en haut du tremplin d'Engelberg ce vendredi, la gamine de 21 ans avait le dossard jaune de leader sur les épaules et une nouvelle pancarte autour du cou. Deux sauts à 132 mètres sur le grand tremplin puis à 135,5 mètres, bingo : deuxième victoire de la saison, quatrième podium de Coupe du monde en carrière dont trois en deux semaines. En basket, on appellerait cela avoir la main chaude.
"Je ne sais pas de quoi sera fait le reste de la saison mais il y a une vraie maîtrise, dans la tête c'est facile, nous confie notre consultante Coline Mattel, médaillé de bronze sur la discipline aux JO de Sotchi. En plus, il y a des fautes. Ses deux sauts ne sont pas parfaits, il y a une erreur sur le déclenchement notamment. Mais elle a la réussite de la fille bien dans ses pompes qui ne se pose pas de question. Aujourd'hui, il n'y a plus de surprise mais de la maîtrise." Une certitude : Joséphine Panier a débloqué des leviers depuis le début de l'hiver. Le premier d'entre eux s'appelle la confiance. La saison passée, celle qui n'avait, jusqu'ici, connu que progression et pente ascendante, avait dû faire face à ses premiers passages à vide.
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Pagnier 2e après le premier saut : sa prestation en vidéo

Elle peut viser de gagner le classement général tout en se disant : chaque compétition, ce n'est que du bonus
Elle avait mis la barre trop haut, visant le podium à chaque sortie. Cette saison, elle a décidé de se débarrasser de cette trop encombrante pression pour revenir aux bases, au plaisir et voilà que ça plane pour elle. Même le dossard jaune ne l'a pas fait dévier de sa routine. Alors même qu'il fallait affronter une situation inconnue pour tout sauteur français : s'élancer en étant en tête de la Coupe du monde. "Ça peut être plus dur de gagner avec le dossard jaune en fonction de la pression que l'on se met à soi-même, décrypte Coline Mattel. Mais ce vendredi, elle a prouvé qu'elle pouvait y arriver. Pour elle le dossard jaune peut être aussi un boost. Elle peut viser de gagner le classement général tout en se disant : chaque compétition, ce n'est que du bonus."
Une nouvelle façon d'appréhender son sport et la compétition qui lui réussissent plutôt bien. Elle comme son entraîneur n'ont pas le globe dans le viseur parce qu'il reste 25 occasions pour ses adversaires de faire leur retard et qu'il n'est pas question de commettre les mêmes erreurs que la saison passée. Et puis, après tout, tout lui réussit ainsi. Alors pourquoi changer ? "C'est un état d'esprit qui peut lui permettre de garder la fraîcheur, de l'insouciance, continue Mattel. Et puis, il y a un truc en plus : quand ça marche, ça ne s'explique pas. Parfois 5% de mental en plus et ça fait la différence." Une grosse différence en l'occurrence.
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Pagnier, plus une surprise : "Je suis heureuse d'avoir respecté mon plan"

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