VIOLENCES - "Quand tu as 12 ans, le coach c’est Dieu" : Kevin Rolland dénonce les abus de son ancien entraîneur
Publié 09/12/2023 à 16:08 GMT+1
Dans son nouveau livre "Pas le temps pour les regrets", l'ancien champion de ski halfpipe Kevin Rolland dénonce les violences que son entraîneur d'enfance lui faisait subir. Des coups, de l'abus d'autorité... Sur le plateau de Chalet Club, samedi, l'ex-skieur tricolore explique vouloir pousser les jeunes à dénoncer les comportements toxiques dont ils ont pu être victimes.
La page 27… Dans son nouvel ouvrage Pas le temps pour les regrets, c’est à cette page précisément que Kevin Rolland se livre sur son intimité. L’ex-champion de ski halfpipe dévoile dans son livre les violences physiques et morales qu’il a subies de la part de son ancien entraîneur, alors qu’il n’était âgé que de 10 à 15 ans. Sur le plateau de Chalet Club, samedi, le Savoyard est revenu en quelques mots sur cette période.
"Ce n’était pas tabou mais je n’avais pas besoin de le sortir sur la toile", explique dans un premier temps l’ex-skieur. Il apparaît que, depuis quelques années, les abus dans le monde du sport sont de plus en plus dénoncés. Et c’est grâce à une prise de conscience en se remémorant ce qu’il avait lui-même vécu que Kevin Rolland s’est décidé à “cracher” sur le papier ce qu’il a subi dans son enfance à travers cette autobiographie.
Je n’en ai rien à foutre ! Fais tes pompes
"En me replongeant dans mes souvenirs, je me suis dit "mais c’est pas possible en fait, c’est un truc de fou ce qu’il s’est passé"", lance Rolland. Fort de ce constat, l’ancien champion a souhaité raconter son histoire aussi pour que davantage de langues se délient : "C’est important de dire aux jeunes que leur parole est importante."
Dans son livre, Kevin Rolland dresse des exemples concrets. A l’âge de 12 ans, le jeune homme se casse le poignet mais assure à son coach de l’époque : "Je peux skier. Mais faire des pompes, impossible." En réponse, l’entraîneur se montre sans pitié : "Je n’en ai rien à foutre ! Fais tes pompes."
Kevin Rolland commente alors : "Mon calvaire ne fait que commencer." Aujourd’hui, l’ex-skieur tricolore l’explique de la façon suivante : "Quand tu as 12 ans, le coach c’est Dieu. Tout ce qu’il peut nous faire, même si on sait que ce n’est pas correct, on la ferme parce que c’est l’autorité." Mais désormais, Kevin Rolland veut pousser les jeunes à dénoncer les abus. Une parole de plus qui ne sera jamais de trop pour aborder une telle problématique dans le monde du sport et bien au-delà.
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