Worley : "Sûre de moi"

T.W. : Plutôt bien. Je suis entrée en fac pour poursuivre mes études, mais je ne suis pas très présente, surtout l'hiver. Je me suis engagée dans des études dans le domaine de la santé, et j'aimerais bien pouvoir continuer après ma carrière de skieuse dans le cadre de la médecine du sport.

T.W. : C'était une saison pleine d'émotions, mais très irrégulière au point de vue des résultats. J'étais très contente de ma victoire à Aspen d'entrée de saison. J'ai réussi à terminer trois fois dans le Top 10 d'une course de Coupe du monde, ce qui correspondait à mes objectifs. Mais à côté de ces satisfactions, j'ai fait des contre-performances lors d'autres courses en géant. Avec des manches correctes, et d'autres beaucoup moins bonnes. A Sölden, en début de saison dernière : je n'ai pas pu montrer toutes mes capacités en étant disqualifiée pour non-conformité de mes skis (NDLR : la hauteur entre la semelle du ski et l'appui de la chaussure ne doit pas dépasser 50 millimètres. Or, les contrôleurs avaient trouvé 51 mm sur l'un des skis de la Française, alors 17e avant la seconde manche). Heureusement, Aspen est arrivé après pour effacer toute cette frustration.

T.W. : Je me souviens que les conditions de la première manche étaient très difficiles. Mais cela m'a permis de sortir un peu mon épingle du jeu car cela me réussit assez bien. C'était très difficile de savoir si les skieuses faisaient de bonne manche ou pas. Quand je termine ma première manche, je découvre avec surprise que je suis à 85 centièmes de la fille de tête. C'était très encourageant. La seconde manche, j'ai réussi à faire le vide et à tout donner... pour finalement remporter la course. La journée était géniale, mais je n'ai pas pu vraiment profiter de ma victoire car tout s'est passé très vite, entre la remise des prix, les conférences de presse et le départ vers les autes épreuves...

T.W. : Oui, c'était une super expérience. On nous avait très bien préparé à cet événement. J'ai très bien géré la pression : cela m'a même donnée beaucoup d'énergie. Peut-être même un peu trop, ce qui m'a fait faire quelques erreurs. Je termine 7e de ma course. Je suis très contente car je sais que je ne passe pas très loin d'un podium mondial.

T.W. : Oui, je me rends compte que je suis plus sûre de moi. Je fais partie du Top 15 mondial, donc ça me porte beaucoup. J'ai beaucoup appris en un an, entre les rendez-vous à assurer et les medias à "dompter" en répondant de plus en plus souvent à leurs questions. Mais il me manque encore de la confiance pour me sentir plus à l'aise...

T.W. : Alors effectivement, cela a été écrit, mais je n'ai jamais déclaré ça. Je suis toujours dans le groupe fédéral Equipe de France féminine technique. Et je ne compte pas aller autre part. Tout se passe très bien depuis plusieurs années.

T.W. : Etant dans le groupe technique, le slalom fait partie de mes axes de travail, même si le géant reste ma base. Le slalom est l'un de mes objectifs en Coupe du monde, tout comme entrer dans le Top 30. Avec l'année olympique qui s'annonce, le programme est déjà très chargé, donc le super-combiné le sera peut-être aussi, on verra.

T.W. : Oui, j'aime bien cela, mais cela implique des prises de risque plus grandes. Je pense que la vitesse s'acquiert avec de l'expérience. Moi, ce qui m'intéresse, c'est de skier dans toutes les disciplines pour être la skieuse la plus polyvalente possible. C'est un objectif à long terme...

T.W. : Je ne veux pas vraiment y penser pour l'instant me concentrer sur la Coupe du monde pour décrocher ma place. Vancouver, on verra après.