Tous derrière Defago

Le grand Didier Defago est (déjà) de retour. Après une saison blanche due à une déchirure du ligament en octobre 2010, et seulement deux descentes dans les pattes, le Suisse s'est imposé à Bormio devant son compatriote Patrick Kueng (+0"29) et devant le favori, l'Autrichien Klaus Kroell (+0"42). Un succès de prestige qui vient s'ajouter à son titre de champion olympique de Vancouver et à ses deux autres succès en descente sur le circuit, Wengen et Kitzbuehel (janvier 2010). Autant dire qu'avec la Stelvio aujourd'hui, le Suisse peut désormais se targuer d'avoir dompté les pistes les plus difficiles et les plus mythiques de la discipline. A 34 ans, c'est aussi un retour au premier plan qui force le respect.

Ce succès est aussi important pour lui qu'il l'est pour son pays car la dernière victoire helvète sur la Stelvio remontait à 1985 avec Pirmin Zurbriggen lors des Mondiaux. Une disette qu'aurait pu rompre également Beat Feuz, leader de la Coupe du monde de descente mais sorti après une faute de carre. De son côté, Klaus Kroell aurait pu la prolonger mais l'Autrichien, meilleur temps de l'entraînement mercredi, n'a pas tenu la distance sur le bas du parcours (3e). C'est aussi le cas de Bode Miller (5e) qui apprécie les pistes difficiles et qui se consolera avec la tête du classement de la descente ou encore d'Aksel-Lund Svindal (6e), désormais leader du général devant l'Autrichien Marcel Hirscher.

Côté français, on était revanchard après la mésaventure de Val Gardena. Malheureusement, celui qui semblait avoir les meilleures jambes aujourd'hui est parti à la faute. Dans les temps pour le podium, Adrien Théaux a été déstabilisé par un mouvement de terrain dans la dernière partie de la course pour finalement terminer 14e à 1"77 de Didier Defago. Le meilleur résultat est donc revenu à Johan Clarey (7e à 1"04) devant Yannick Bertrand (11e à 1"27). La prochaine étape de la Coupe du monde emmènera ces fous de vitesse en Suisse, à Wengen, et en Autriche, à Kitzbuhel. Où il n'est pas impossible que Defago soit encore en meilleure forme...