Le "challenge" de Clarey

Les retrouvailles sont prévues à douze heures précises. Samedi, Johan Clarey s'élancera pour la quatrième fois sur la descente de Garmisch-Partenkirchen. Un an après sa 8e place aux Mondiaux, sur un tracé qui n'est pas le même que celui de la Coupe du monde, le skieur de La Clusaz entend faire encore mieux.

"Ce tracé, je le trouve plus intéressant que celui des Mondiaux, avec notamment plus de vitesse sur le bas. C'est une belle piste de descente", estime le Français de 31 ans. C'est en 2007 que Clarey a découvert Garmisch et sa Kandahar. Après une 30e place suivie d'un abandon précoce, le Français avait fait mieux ensuite, en 2010 (15e). Pour briller sur les neiges allemandes, il faut être "complet, très engagé, se faire secouer oser", estime le skieur tricolore, qui rajoute : "C'est une piste de guerrier. La préférée de Luc (Alphand). La gagner, c'est un beau challenge".

Après des accessits (4e à Beaver Creek, 7e à Bormio et 5e à Kitzbühel), Clarey ambitionne la "boîte" samedi. "Il me manque un podium ou un gros résultat. Je ne peux plus me contenter d'une place dans les dix. Je dois garder un très bon classement mondial", espère celui qui pointe au 6e rang du général de la spécialité, avec 184 points. A 116 longueurs du dossard rouge, le Suisse Beat Feuz. L'objectif déclaré est "d'en gagner au moins une d'ici la fin de la saison". Après Garmisch, il ne restera que quatre descentes : Chamonix (4 février), Sochi (11 février), Kvitfjell (3 mars) et Schladming (14 mars), lors des finales. "Ça m'enlèverait un poids, surtout avant Chamonix, à la maison", ajoute-t-il. Clarey ne s'en cache pas. Il vise encore plus grand : "Je progresse chaque année alors c'est vrai qu'on pense à une médaille mondiale ou olympique, voire même un globe de cristal...".