Aubert voit plus loin

"Le globe, c'est l'addition des points qu'on marque durant tout l'hiver. Il y a huit slaloms en tout, s'ils sont tous disputés. Et on commence réellement à penser au globe à la septième course. Pas avant. Il faut marquer un maximum de points tout au long de la saison pour espérer le jouer lorsque les dernières courses se présentent." Avant la reprise de la Coupe du monde 2009-2010, début octobre, Sandrine Aubert nous avait dévoilé sa recette pour ne pas allez trop vite en besogne, pour ne pas brûler les étapes. A l'issue du huitième et ultime slalom de l'hiver, la Française de 27 ans a été contrainte d'établir un premier bilan d'une saison qui lui laissera à coup sûr des regrets.

Tout n'est pourtant pas à jeter dans l'hiver de la technicienne tricolore qui dispose d'une cellule privée drivée par son entraîneur et fiance, Sam Tissot. Celle qui avait terminé l'exercice 2008-2009 par deux succès consécutifs a affiché de réels progrès. Et a progressé dans la hiérarchie mondiale : "Quand tu fais une seule discipline, tu te concentres et tu laisses beaucoup d'énergie. C'est ma première année dans le top "sept" (les sept premiers dossards). Il y a beaucoup plus de pression dans cette situation. J'ai gagné une place cette année (de 5e à 4e)".

Lauréate des épreuves de Zagreb et d'Are, Sandrine Aubert peut également se vanter d'avoir terminé six fois dans le top 7 entre les piquets serrés en Coupe du monde (7e à Aspen, 2e à Lienz, 5e à Maribor et Garmisch). Passée à côté de son slalom olympique à Whistler (5e), la Française pense déjà l'avenir : "Il faut viser le podium, le globe même l'année prochaine. Je suis un peu longue à la détente. Effectivement, j'ai besoin des étapes, j'ai besoin de marquer le pas. Mais j'ai aussi appris des choses. Je prends les choses trop à coeur parfois et c'est ce qui me bloque comme aujourd'hui. Je suis prête à repartir. Je sais comment je marche, ce que j'ai à bosser".