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MMA : "Je veux tout péter"

Eurosport
ParEurosport

Publié 01/12/2007 à 13:20 GMT+1

Montée deux fois sur le podium d'une descente l'hiver dernier, Marie-Marchand-Arvier lance sa saison sur celle de Lake Louise, samedi. La Française estime avoir beaucoup appris de son exercice passé et dévoile ses ambitions pour celui à venir. Et elles so

MARIE MARCHAND-ARVIER, quel regard portez-vous sur votre saison passée ?
M.M-A. : C'est vrai que cela a été surprenant de faire de si beaux résultats. D'autant plus que je n'avais pas participé à la préparation d'avant-saison en raison d'une blessure au début du mois de juin. Je n'avais quasiment pas skié de l'été. C'était particulier. J'ai beaucoup travaillé physiquement durant cette période, mais également mentalement. Je me suis beaucoup renforcé au niveau mental. Cela m'a aidé à aborder la saison tranquillement, faire mon petit bonhomme de chemin et progresser au fur et à mesure des courses.
Et sur vos deux podiums en descente à Cortina d'Ampezzo et à Lenzerheide ?
M.M-A. : Quand je suis arrivée à Cortina, j'étais en forme. J'avais réalisé des performances correctes en début de saison. Cortina, c'était un endroit un peu particulier pour moi car c'est ici que j'avais fait ma première Coupe du monde et que j'ai décroché ma sélection pour les Jeux Olympiques. C'est un endroit que j'aime bien. C'était magique de réussir mon premier podium ici, d'autant plus que ç'a été une journée sympa pour les sports blancs français (*). Ce sont des moments que je n'oublierais jamais. A Lenzerheide, je remonte sur le podium pour les finales de la Coupe du monde. C'était la cerise sur le gâteau, comme je dis souvent. J'ai appris énormément de choses la saison dernière. Je veux tout péter.
Vous attendiez-vous à de tels résultats si tôt dans votre carrière ?
M.M-A. : Si tôt, peut-être pas. C'est vrai que j'ai toujours grimpé les marches au fur et à mesure. Peut-être un peu plus tôt que les filles de mon âge en France, c'est vrai. Mais je ne m'étais jamais dit : "sur telle course, tu vas faire un podium, telle année, tu gagneras une course". Que cela arrive maintenant, c'était surprenant mais tellement bon. Ce sont des choses qu'on a envie de revivre, et au centuple même car c'est génial.
Comment s'est déroulée votre préparation d'avant-saison et que pensez-vous du nouveau format des skis ?
M.M-A. : Elle a été normale. Sans blessure (NDLR : L'an dernier, Marie s'était cassé une clavicule). On a fait des bons stages à Val d'Isère en début de saison puis au Chili, avec des conditions mauvaises puis très bonnes. On a pu en effet tester les nouveaux skis. Le ski est un sport d'adaptation. Quand tu es sportif de haut niveau, de n'importe quel sport d'ailleurs, il faut savoir s'adapter. Pour le changement de skis, tout le monde est logé à la même enseigne. C'est vrai, qu'au début, j'ai été un peu perturbée par ce nouveau format, mais je m'y suis fait depuis. Aucun problème. Notre but, c'est d'aller le plus vite possible. Donc quelques soient les skis qu'on a aux pieds, on développe les mêmes qualités.
Qu'en est-il de votre rapport avec les disciplines techniques ?
M.M-A. : Je souhaite toujours progresser en géant. On en a fait beaucoup cette année à l'entraînement, comme d'habitude d'ailleurs. C'est vrai que j'ai pas mal progressé, mais pas suffisament pour pouvoir faire encore des "perfs" en Coupe du monde. J'espère, d'ici une, deux, ou trois années, faire les géants de Coupe du monde. C'est une discipline que j'aime bien. La clé de la réussite reste la polyvalence. Concernant le slalom, je n'en ai pas énormément fait cet été. On y travaille, mais il y a beaucoup plus de chose à corriger là... (rires)
Pouvez-vous nous parler du groupe vitesse ?
M.M-A. : C'est un petit groupe car nous ne sommes que cinq skieuses dedans (NDLR : Marie Marchand-Arvier, Ingrid Jacquemod, Aurélie Revillet, Clothilde Weyrich et Marion Rolland). Parfois, c'est bien de se comparer à d'autres groupes. L'ambiance est très bonne. En vitesse, on apprend à être patiente car il faut de temps en temps attendre deux heures avant de prendre le départ d'une course. C'est enrichissant car on s'aide mutuellement. Et même si l'on fait un sport individuel, on a besoin des autres. Il n'y a pas de rivalité car, au départ d'une course, on se bat avant tout contre nous-même puis ensuite contre toutes les autres skieuses.
Comment appréhendez-vous l'exercice 2007-2008 ?
M.M-A : J'aborde cette saison avec un autre statut, de par mes résultats de l'hiver dernier. Avec plus de pression. J'essaye de ne pas y faire attention. Mais le fait qu'Ingrid (Jacquemod) soit là nous permet à toutes les deux de la ressentir un peu moins. On a une valeur sûre : c'est-à-dire que si l'une va vite à l'entraînement, on sait que l'autre est capable de s'élever à son niveau. C'est une bonne base et une bonne référence. Et puis, Ingrid est aussi très forte en géant, donc c'est un plus de l'avoir avec nous dans le groupe vitesse. Concernant Lake Louise, les entraînements sont finis depuis ce soir (vendredi) et se sont bien passés. Demain (samedi), c'est la course. A l'attaque ! J'aborde les courses de la même façon, de skier, de garder le sourire et de me faire plaisir. Puis, après, de gagner. Pourquoi pas (rires)...
(*) : Ce jour-là, outre la 3e place de Marie Marchand-Arvier, Pierre-Emmanuel Dalcin avait remporté la descente de Val d'Isère ; Emmanuel Jonnier avait terminé 2e du 30km de Rybinsk ; Vincent Defrasne s'était classé 3e de la poursuite de Pokljuka ; Jason Lamy-Chappuis avait fini 2e à Seefeld et Mathieu Crépel était devenu champion du monde de half-pipe à Arosa.
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