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Marcel Hirscher: "La Coupe du monde est un cirque"

ParAFP

Mis à jour 15/03/2013 à 17:56 GMT+1

Vainqueur une deuxième fois du gros Globe de cristal, l'Autrichien Marcel Hirscher reste critique envers un circuit qui ne protègerait pas assez les skieurs.

2013 marcel hirscher zagreb

Crédit: Panoramic

Jeudi, après l'annulation du super-G, vous sembliez plus fâché que content d'être intouchable au classement général. Pourquoi ?
M. H. : Si les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour tous les athlètes, cela ne sert à rien de lancer une course. Je sentais qu'ils voulaient pousser la course jusqu'au dernier et le dernier en l'occurence, c'était moi. Selon moi, le fait que les télés, les médias et les spectateurs aient des images spectaculaires doit passer après la sécurité des coureurs. Et c'est cela qui m'a rendu très en colère. Klaus Kröll est depuis longtemps sur le circuit. Aucun autre descendeur n'a autant de kilomètres que lui. Il n'aurait pas fait une telle faute si les conditions étaient bonnes. A ce moment-là, les points en jeu pour le grand globe n'avaient aucune importance. L'interruption a duré longtemps et je me disais juste: 'oh mon dieu, quelque chose de grave s'est passé'.
Et maintenant, comment voyez-vous cette saison où vous empochez un titre de champion du monde et un second grand globe ?
M. H. : Il y a eu tant de courses fantastiques cette saison. Une des principales raisons est que je ne suis pas sorti de piste, ce qui n'était pas le cas la saison passée. Une autre est que je me sens solide physiquement et mentalement. Je vieillis, je prends de l'expérience. Chaque jour apporte sa leçon. La Coupe du monde est un cirque, et vous apprenez chaque jour un peu plus sur son fonctionnement à force d'en faire partie.
A l'avenir, envisagez-vous de continuer à courir seulement des géants et des slaloms ?
M. H. : On doit vraiment se poser la question de savoir si c'est possible d'ajouter une troisième discipline telle que le super-G. Les deux dernières saisons étaient très prenantes. Je n'ai pratiquement pas fait de pause depuis la fin de la saison dernière, pas eu de vacances. On a tout mis sur la préparation. Je suis déjà pratiquement allé à la limite de ce qui était faisable entre les courses et les diverses sollicitations à gérer. Combiner tout cela, ce n'est pas facile.
Comment faites-vous pour supporter la pression qui pèse sur vous ?
M. H. : En Autriche, parfois cela devient vraiment très, très lourd. Le ski représente tant pour les gens, autant que le football en Allemagne. Mais au bout du compte, je me fiche de savoir ce qu'on écrit sur moi, ce que les gens pensent de moi. Ce qui m'importe, c'est d'avoir tout donné. Si quelqu'un pense qu'il peut faire mieux, très bien. Qu'il prenne le départ à ma place ! j'ai encore de grands objectifs mais l'important n'est pas de savoir combien j'ai décroché de places sur le podium, simplement prendre du plaisir. Et jusqu'à présent, j'ai plutôt réussi.
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