Mondiaux Schladming : Pour Alexis Pinturault, rien n'est perdu

Sixième du Super-G. Sixième du Super-Combiné. Cinquième du géant. A Schladming, Alexis Pinturault flirte avec les meilleurs. Sans pour autant tutoyer l'excellence. A deux jours de la fin des Mondiaux, le Français abattra sa dernière - et meilleure - carte entre les piquets serrés, dimanche. Rien n'est perdu.

Ce vendredi, son dossard 2 au départ du premier passage du géant devait le placer sur orbite. Tout du moins lui permettre de croire à ses chances de podium. Emprunté dans ses lignes, incapable de produire la folie dont il est capable, peut-être aussi fatigué par la répétition des courses, le polyvalent tricolore n'a pas produit le ski attendu (voir la vidéo ci-dessous). Un air de déjà-vu qui a rappelé sa descente du Super-Combiné lundi dernier. "Ma première manche étant en dedans. Je pense que je n'ai pas très bien géré la chose et notamment la pression", a avoué le skieur de Courchevel, huitième à près de deux secondes (1"95) de Ligety à mi-course. "Je me suis laissé un peu déborder, annihiler surtout sur la première manche".

Dos au mur, "Pintu" a ensuite dévalé la Planai à tombeaux ouverts. C'est le minimum qu'il fallait faire pour espérer faire son retard. De (petits) égarements se sont succédé, notamment après le deuxième intermédiaire, lors de son run final. Mais l'engagement n'avait rien à avoir avec l'activité du matin. "En seconde manche, je me suis bien relâché et j'ai fait des assez bonnes portions, une légère faute sur le milieu. Mais globalement, je me suis quand même bien mieux senti."

Conscient de n'avoir pas skié à 100% sur l'ensemble de la journée, Alexis Pinturault n'est pas du genre à se tourmenter indéfiniment. A 21 ans, il poursuit son apprentissage. Et, semble déjà tourné vers le slalom. "Sur la course, je n'ai pas fait ce que je savais faire le mieux et j'espère que ça me servira de leçon, en tout cas pour dimanche." L'ultime ambition à Schladming du vainqueur du slalom de Val d'Isère sera d'être à l'heure dès la première manche. Et, pour la première fois en Styrie, de ne pas subir les évènements.