Coupe du monde de ski alpin : Marco Odermatt domine le Super-G et remporte son premier titre sur la discipline

Il le voulait et il n'a pas laissé la moindre chance à la concurrence. En quête du titre qui lui manquait aux Mondiaux, Marco Odermatt a réussi une course parfaite à Saalbach pour s'offrir le premier sacre de sa carrière en Super-G au terme d'une démonstration de justesse et d'engagement. Lui qui avait raté le podium de peu à Courchevel-Méribel en 2023 a cette fois été intouchable pour se parer d'or, le 3e titre mondial de sa carrière après ceux de géant et de descente il y a deux ans. L'Autrichien Raphael Hasser (+ 1''00) se pare d'argent alors que le Norvégien Adrian Smiseth Sejersted (+ 1''15) prend la médaille de bronze. Déception pour les Français, pas dans le coup malgré la 13e place de Florian Loriot.

Le suspense n'aura duré que sept dossards. Le temps pour Marco Odermatt de s'échauffer et, peut-être, de regarder le passage des premiers skieurs. Puis lorsque le Suisse s'est élancé, tout le monde a rapidement compris qu'il serait intouchable. Parti avec une énorme intensité, le skieur d'Hergiswil a découpé le haut du tracé et sa forte pente où il fallait faire preuve de justesse sur les pieds gauche pour bien lancer le plat. Indispensable sur une piste assez facile où la moindre faute ou hésitation aura coûté très cher. Mais lui n'a pas posé le moindre travers, n'a commis la moindre erreur.

En position de recherche de vitesse continuellement, allongeant chaque courbe, le Suisse s'est fait confiance dans chaque virage, sur chaque mouvement de terrain avant de faire parler sa technique sur la dernière portion pour ajouter une dernière touche de perfection à son Super-G. Une course parfaite pour s'offrir le titre qu'il visait plus que tout dans ces championnats du monde de Saalbach : son premier sacre mondial en Super-G, lui qui a désormais été titré en descente, en Super-G et en géant. Avant peut-être le combiné la semaine prochaine.

On pouvait alors craindre un doublé ou triplé suisse, comme cela a déjà été le cas cette saison, mais Stefan Rogentin (9e) et Franjo Von Allmen (12e) se sont ratés alors qu'Alexis Monney a chuté alors qu'il était parti pour être un solide 2e. C'est finalement un autre frustré de Courchvel-Méribel (5e à 0''32 du podium) qui a pris la plus belle des revanches avec Raphael Haaser très juste et solide sur les pieds gauches pour se parer d'argent… à une seconde d'Odermatt. Le podium est complété par le Norvégien Adrian Smiseth Sejersted (+ 1''15), excellent avec son dossard 1 avant de patienter longtemps, très longtemps, la validation de sa première médaille mondiale.

Une médaille dont les Français n'ont jamais espéré goûter le métal. En l'absence de Cyprien Sarrazin et des nombreux blessés, les chances tricolores étaient certes fines mais la performance d'ensemble reste particulièrement décevante. Meilleure carte française, Nils Allegre a manqué d'engagement avant une gros coup de patin au pire des endroits, juste avant le plat. Une faute qui l'a sorti de sa course, étant par la suite à contretemps jusqu'en bas pour finalement se contenter de la 17e place (+ 2''32). Déception aussi pour Matthieu Bailet et Nils Alphand, sortis après une faute de ligne. C'est finalement Florian Loriot qui a le mieux limité la casse, avec une 13e place (+ 2''17) honorable, ayant bien profité de son dossard 3. Les Bleus devront réagir dimanche sur la descente.