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Podcast Belle Trace - Sébastien Amiez : "Avec Tomba, on se disait bonne chance, mais on pensait : 'Je vais te niquer'"

Cléo Hénin

Mis à jour 25/10/2023 à 15:34 GMT+2

Dans ce nouvel épisode de Belle Trace, Florence Masnada accueille un confrère, en la personne de Sébastien Amiez, vainqueur de la Coupe du Monde de slalom en 1996 et vice-champion olympique aux Jeux de Salt Lake City en 2002. Un retour en arrière sur la carrière d’un passionné, qui a vécu de beaux moments de gloire, comme des années de calvaire.

Sébastien Amiez

Crédit: Eurosport

"Le ski c’était la piste toute tracée", introduit Sébastien Amiez pour expliquer son amour de son sport. "Mon père était moniteur de ski et ma mère n’était pas du tout sportive, mais m’a toujours soutenu“. Le natif de Moutiers, en Savoie, est l'invité de Flo Masnada dans le podcast Belle Trace cette semaine. Il raconte qu'il démarre sa carrière sur les chapeaux de roue en devenant très vite un grand espoir chez les juniors. “Tout s’est fait naturellement jusqu’à mes 16 ans. Je gagnais quasiment toutes les courses dans toutes les catégories. Et puis à ce moment-là, j’ai voulu arrêter l’école et mon père m’a dit cette phrase : "T’as pas intérêt à te louper", qui a été un déclic. J’ai su que ça allait devenir mon métier“.
Le skieur alpin connait une période dorée entre 1995 et 1997, années de sa légendaire rivalité avec l’italien Alberto Tomba. “Alberto avait ses petits rituels pour te déstabiliser. Hop, un petit coup dans les bâtons. C’était une fierté de me battre avec lui. On se disait bonne chance, mais on pensait : 'Je vais te niquer'. Quand je le bas en 1996 sur la Coupe du monde, il a été hyper fair-play. Il m’a serré la main et le soir, il nous a payé le champagne.“
Le vrai coup d’éclat de Sébastien Amiez aura lieu quelques années plus tard, en 2002, lors des Jeux Olympiques de Salt Lake City, alors qu’il sort de quatre années de soucis physiques et de manque de réussite. “En 2002 c’est mes 3e Jeux Olympiques et j’ai encore la chance d’être là. J’étais 11e mondial et j’ai essayé de faire ce que je savais faire de mieux“. Après une première manche compliquée où il termine 7e, il tente un coup de poker. “Je change de skis après la 1re manche. J’en prends des neufs, quasiment jamais utilisés, plus durs et je tente le coup. J’étais dans un autre état d’esprit, je savais que tout n’était pas fini“. Et la magie opère. “Pendant la descente je ne pensais à rien, j’étais conditionné par l’entre-deux manches. La veille je n’avais pas fait l’entraînement parce que je pensais me coincer le dos et finalement, quand j’arrive en bas, je vois 63 centièmes d’avance“.
Les conditions difficiles du jour feront que personne ne lui passera devant, jusqu’au dernier passage, celui de son compatriote Jean-Pierre Vidal, qui viendra lui ravir la médaille d’or. “Je me suis vu champion olympique pendant un moment, mais il est venu chercher ce titre avec la manière“, commente celui qui réalise alors “un doublé qui a marqué l’histoire“. Le Savoyard n’a jamais nourri de rancœur sur cette 2e place et sur sa carrière en général. Il admet : “Je ne regrette rien, parce que ma vie a été belle et riche et que j’ai eu la chance de réussir“.
L’épisode complet est à retrouver sur le podcast Belle Trace et sur toutes les plateformes de streaming :
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