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La médaille qui "va faire un bien fou" à Alexis Pinturault

Alexandre Coiquil

Mis à jour 13/02/2018 à 11:32 GMT+1

JO PYEONCHANG 2018 - Médaillé d'argent sur l'épreuve du combiné alpin, mardi à Jeongseon, Alexis Pinturault s'est montré satisfait de débloquer son compteur de médaille tout en reconnaissant la supériorité de son rival, Marcel Hirscher.

Alexis Pinturault lors des JO de Pyeongchang

Crédit: Getty Images

Alexis Pinturault ne rentrera pas bredouille de Pyeongchang. C’est la grande information à retenir de cette première journée de compétition en ski alpin. Et elle n’est pas à prendre à la légère. Oui, Pintu craignait le flop. Et il avait de quoi après ce mois de janvier où il avait perdu "toute son énergie" et commencé à douter. Médaillé d’argent derrière Marcel Hirscher sur le combiné, où il faisait office de co-favori, le Français a eu la force de débloquer son compteur à sa première tentative. Solide, comme dirait l'autre.
Avant de débarquer en Corée du Sud, Pinturault portait encore les stigmates de son échec aux Mondiaux de Saint-Moritz. En Suisse, il y a pile un an, il avait connu une déconvenue majuscule lors du sommet de sa saison. Une compétition où il avait débarqué dans la peau d’un favori sur deux épreuves (combiné et géant) avant de se crasher complètement et sans prévenir. Son passage dans les Grisons avait été une déception sur le plan sportif et une énigme sur le plan psychologique. Effacé, épuisé et impuissant, Pinturault avait implosé alors qu'on l'attendait au sommet.
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Alexis Pinturault lors des JO de Pyeongchang

Crédit: Getty Images

Difficile pour moi de rivaliser
Cette saison, pas de grand Pinturault à l’horizon. Juste un bon et un régulier. Donc cet argent fait du bien. Au moral surtout. Parce qu’il fonctionne comme ça le Tricolore, au feeling. "Bien sûr, j’étais le favori après la manche de descente (+0'28 d'avance avant le slalom) mais Marcel Hirscher, avec ce qu’il a montré depuis le début de la saison, notamment en slalom, c’était très difficile pour moi de rivaliser", a analysé le Français au micro de France Télévisions.
Et peu importe qu’il soit passé à 23 petits centièmes de la victoire et de l’invincible Hirscher. S'il volait dans les plumes de l'Autrichien en géant l'an dernier, le Français a dû accepter qu'il était pour le moment derrière. Même en combiné, sur son terrain de jeu, où ses qualités supérieures en vitesse auraient dû lui octroyer un avantage. "Je suis tout simplement très content, je me suis battu. Ça échoue à 20 centièmes mais il faut aussi dire qu’il était plus fort que moi aujourd’hui et que je me suis bien battu jusqu’au bout."

Saguez : "Important pour lui et c'est important pour nous"

Débarrassé de la pression de devoir ramener une médaille mais également de laisser de l’énergie dans le Super-G, sur lequel il ne s’alignera pas vendredi, le skieur de Courchevel a toutes les cartes en main pour ramasser au moins une autre médaille lors du géant qui se déroulera dimanche. C'est dans ses skis désormais et surtout dans sa tête.
Le sentiment de satisfaction éprouvé par Pinturault mardi, Fabien Saguez, le directeur technique national du ski français, le partage également. "Je suis très content du comportement des garçons sur une piste exigeante. Alexis est très heureux, il y avait beaucoup d'émotion. Il y a quelques semaines, c'était difficile. Ça va lui faire un bien fou, c'est important pour lui à titre personnel et c'est important pour nous."
Grâce à Pinturault et Muffat-Jeandet, l'équipe de France de ski alpin a déjà atteint ses objectifs comptables à Pyeongchang. Il n'y aura donc pas de maux de tête comme cela avait été le cas à Vancouver il y a huit ans, ni une longue attente comme à Sotchi où Pinturault et Steve Missillier avaient sauvé la boutique en dernière semaine lors du géant.
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Alexis Pinturault lors des JO de Pyeongchang

Crédit: Getty Images

Pinturault heureux de partager son podium avec Muffat-Jeandet

Pinturault pourra au moins se targuer d'avoir fait - un peu - mieux qu'à Sotchi. En bronze sur le géant en Russie, il a cette fois grimpé d'une catégorie de métal. Il ne lui reste plus que l'or à conquérir. En attendant cette possible conquête du Graal, il va d'abord profiter d'un podium olympique qui lui rappellera celui des derniers Jeux. Sauf que cette fois, Victor Muffat-Jeandet va prendre la place qu'occupait Steve Missillier.
"On va dire que j'ai beaucoup de chance car je n’ai connu que deux podiums olympiques et je les ai tous les deux partagés avec un collègue. Cela fait toujours des souvenirs merveilleux", a-t-il souligné sur France Télévisions. "Même si on fait un sport individuel, partager ça avec un collègue c’est quelque chose d’inoubliable. Vous savez quand on est pris dans cette ambiance médiatique, on a peu de temps pour voir nos entraîneurs, nos coaches, nos préparateurs et nos partenaires aussi. Savourer ça avec eux, on n’a pas le temps. Donc je vais pouvoir le partager avec Victor et ça c’est cool."
Alexis Pinturault, Marcel Hirscher et Victor Muffat-Jeandet lors des JO de Pyeongchang
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