Ski Alpin - Géant de Schladming - Marco Odermatt, 11e de la première manche, remporte finalement le géant

Sa première manche l’avait fait passer pour un humain, sa deuxième a rappelé qu'il était le dieu du géant. Pourtant décroché à l’issue du run initial (11e), à près d’une seconde de la tête, Marco Odermatt n’en a pas moins décroché sa 5e victoire en 5 géants cet hiver en s’imposant à Schladming. Sur la Planai, le Suisse a réalisé un second tracé de folie pour devancer l’Autrichien Manuel Feller (+ 0’’05), en tête à l’issue de la première manche, et le Slovène Zan Kranjec (+ 0’’29). Un succès qui lui permet de creuser un petit peu l’écart au général et au classement de la spécialité de la Coupe du monde. Deux Français terminent dans les points, Thibaut Favrot (12e) et Leo Anguenot (21e).

On savait qu’une seconde de retard n’était pas insurmontable. Pas pour Marco Odermatt. Pas pour le King du géant. Le tracé dessiné par le coach italien n’était pourtant pas sensiblement différent de celui de la première manche mais la performance du Suisse, elle, l’était. Très juste et engagé, travaillant bien sur le ski extérieur tout en libérant vite sous la porte, le champion du monde était revanchard et ça s’est vu. Pas impérial non plus, Odermatt a surtout fait la différence dans le mur final, avec des trajectoires qu’il est le seul à pouvoir remprunter et aucune faute. La manche de référence était faite et le terrain a fait le reste.

Peu à peu, on a vite compris que la piste allait marquer et favoriser les desseins du Suisse. Il a été le meilleur, oui, mais, à piste égale, peut-être qu’un ahurissant Manuel Feller aurait tenu bon. A domicile, celui qui est en pleine confiance cette saison a longtemps pensé pouvoir garder sa première place. Mais alors qu’il possédait encore une demi-seconde d’avance avant le mur, l’Autrichien s’est fait descendre dans la pente et a échoué juste derrière Odermatt (+ 0’’05), invincible en géant cet hiver (5/5). Solide en seconde manche, Zan Kranjec complète le podium (+ 0’’29), juste devant Alexander Steen Olsen (4e, + 0’’33) et le tenant du titre Loic Meillard (5e, + 0’’56), qui a craqué en seconde manche. Mais il n’y avait rien à faire face à la remontée de Marco Odermatt.

De remontée, il n’y a pas eu pour les Français. Pourtant bien placé dans la course au top 5 à l’issue du premier tracé (8e), Thibaut Favrot n’a jamais réussi à s’engager totalement. Posant des dérives, le Tricolore aura été trop rond pour confirmer sa manche initiale et accrocher le top 10. Une petite déception. Sa 12e place (+ 1’’56) reste malgré tout un résultat solide et de bons points pour Favrot, tout comme la 21e (+ 2’’79) de Leo Anguenot, plus timide sur la seconde manche mais qui n’a jamais semblé proche de partir à la faute. L’engagement n’était pas totalement là mais l’enjeu était ailleurs pour le Tricolore, qui conforte sa place dans les 30 à la WCSL.