Cuche persiste et signe

Sur l'élan de ses brillants championnats du monde, Didier Cuche a remporté sa première course de Coupe du monde de la saison dans le slalom géant de Sestrière. Le Suisse, médaille d'or du super-G et médaille d'argent de la descente à Val d'Isère, a devancé les Autrichiens Stephan Goergl pour 66 centièmes et Benjamin Raich, leader du classement de la discipline, pour 89. C'est sa première victoire de la saison en Coupe du monde puisque jusqu'ici sa meilleure performance remontait au 26 octobre avec une 2e place en géant à Sölden. Cinq podiums en géant plus tard, le voici avec cette deuxième victoire de sa carrière en géant, après un succès à Adelboden en Suisse en 2002.

Stephan Goergl, qui n'était plus monté sur un podium depuis trois ans, a pris la deuxième place à 66 centièmes. "Je ne pensais pas réaliser un tel résultat, relativisait l'Autrichien. Cela fait longtemps que je n'avais pas fait un podium. J'ai eu tellement de blessures depuis. Je suis vraiment heureux d'avoir effectué un tel "come back". Je l'ai fêté comme une grande victoire". Benjamin Raich, vice-champion du monde à Val d'Isère, a complété le podium à 89 centièmes, devançant son jeune compatriote Romed Baumann. Malgré la blessure au dos qui le handicape depuis un mois, le Croate Ivica Kostelic a pris une 11e place qui lui permet de conserver la tête du classement général de la Coupe du monde avec 766 points contre 740 à Raich et 726 à Jean-Baptiste Grange.

Le Français n'a pas réussi à se transcender sur cette course. Reparti des Mondiaux bredouille, Grange a signé le 13e temps, entre Cyprien Richard, meilleur Tricolore de la course avec le 12e temps, et Thomas Fanara, finalement 13e après être placé en 11e position après le premier run. Pas de chance en revanche pour Carlo Janka : le Suisse, champion du monde de géant en titre, est sorti du parcours sur le premier tracé.

"Je voulais vraiment gagner un 2e géant avant la fin de ma carrière, déclarait Cuche à l'issue de la course. J'aurais été déçu de ne pas y parvenir, aussi je suis vraiment soulagé. J'étais très surpris de mon avance à la fin de la 1re manche (près d'une seconde d'avance sur le 2e, NDLR), mais comme Romed Baumann a ensuite réduit l'écart, cela m'a forcé à moins contrôler, à ne pas calculer et à prendre des risques en seconde manche.