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Ski Alpin - Alexis Pinturault, rééducation et changement de plan : "Le géant sera priorisé"

Arthur Merle

Mis à jour 09/03/2024 à 15:01 GMT+1

Victime d'une lourde chute lors du super-G de Wengen le 12 janvier dernier, Alexis Pinturault se remet progressivement de sa grave blessure au genou gauche. Le skieur de Courchevel, qui vient de lâcher les béquilles, s'est longuement confié, dans Chalet Club, sur sa rééducation... et sur ses plans pour la saison prochaine, lui qui s'était réorienté vers la vitesse peu avant son accident.

Pinturault : "Si j'ai des choses à prioriser, ce sera géant et Super-G"

Les images de sa chute, le 12 janvier dernier, lors du super-G de Wengen, avaient fait froid dans le dos. Alexis Pinturault a vu ses ambitions prendre un sacré coup dans le Saut du Silberhorn. Sa jambe gauche, surtout, avec une rupture du ligament croisé antérieur du genou, assortie d'une déchirure au mollet. Une lourde blessure dont il se remet progressivement.
"Ça se passe plutôt bien, a-t-il rassuré dans Chalet Club. Je prends un peu comme ça vient, comme ça évolue. Après je dois prendre du temps, m'écouter un peu d'une certaine manière parce que la blessure de mon genou est quand même compliquée, ce n'est pas un simple croisé, il y a beaucoup d'autres choses autour de tout ça. On va dire que tout se déroule plutôt bien jusqu'à maintenant, il faut continuer dans ce sens-là".
Avant de rechausser, ça va être long
Continuer et s'armer de patience. Le skieur de Courchevel, qui avait indiqué lors d'un point presse qu'une retraite sportive lui avait "traversé l'esprit", a vu ce malheur lui ouvrir les portes d'un bonheur intense : celui de "profiter pleinement" de sa toute jeune fille, née juste avant sa blessure. De quoi lui permettre d'être "heureux dans [sa] convalescence". Et de mieux appréhender toutes les étapes qu'il va encore devoir franchir.
"Avant de rechausser, ça va être long, a-t-il rappelé. Il faudra compter à peu près sept mois, sans se mettre trop de pression. Je viens tout juste de quitter les béquilles, après six semaines. Ça a été la première grosse étape. La deuxième, ce sera la reprise de la course à pied, qui va intervenir aux alentours des trois mois, trois mois et demi, de manière progressive. Ce sera le début de la réathlétisation et la fin de la rééducation. C'est la 2e étape cruciale".
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Alexis Pinturault sur le super-G de Wengen

Crédit: Getty Images

D'autant plus cruciale que le triple médaillé olympique, un temps alité, explique avoir perdu plus de 5% de tour de taille de cuisse sur sa jambe gauche, soit environ 4cm. Et entre 3 et 4 kilos en tout. "Dans les normes d'un convalescent", certes, mais peut-être encore plus embêtant pour un skieur qui s'était tout fraîchement réorienté vers la vitesse à temps plein, avec un premier top 10 sur la descente de Wengen la veille de sa blessure. Et ce coup d'arrêt a visiblement modifié ses priorités.
Je ne m'attends peut-être pas à faire les premières descentes
"L'objectif dans un premier temps, c'est de se reconstruire pour faire l'hiver sur le même modèle que ce que j'avais fait par le passé : géant, super G, descente, a-t-il expliqué. Après, si j'ai des choses à prioriser, il est clair que le géant sera priorisé. La deuxième sera le super G. Je ne m'attends peut-être pas à faire les premières descentes dès le début, je ne sais même pas si je serai à Sölden pour la première, mais si je n'y suis pas, j'espère être là à partir de novembre ou décembre. Ça me semble être largement envisageable".
Au-delà de l'aspect physique, revenir en vitesse – et pas que - après une telle chute peut aussi passer par un gros travail psychologique. Cet hiver, Pinturault n'est pas le seul à s'être fait une grosse frayeur, puisque Aleksander Aamodt Kilde lui avait emboîté le pas lors de la deuxième descente de Wengen. Peut-on, dans un tel contexte, reprendre sans appréhension ?
"Je pense que c'est une reconstruction. A l'heure où j'en suis, je reprends à peine la marche, oui je me projette et j'ai envie de reprendre le ski. Mais je suis parfaitement conscient que je vais peut-être avoir des problèmes psychologiques ou mentaux pour la reprise, admet le Tricolore. Si c'est pertinent, je me ferai accompagner pour étancher toutes ces difficultés psychologiques que je pourrais potentiellement avoir. Chaque chose en son temps". Un temps précieux, à 32 ans. Mais un mental pour le moment au rendez-vous, visiblement.
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