L'Américaine Mikaela Shiffrin veut aborder son hiver "étape par étape" pour "ne pas subir" les Jeux, après sa grave blessure l'an dernier

Gravement blessée à l'abdomen la saison dernière, Mikaela Shiffrin entame samedi à Sölden (Autriche) son hiver olympique. L'Américaine aux 101 victoires en Coupe du monde - un record absolu - veut aborder sa saison "étape par étape" avant de penser aux Jeux de Milan-Cortina, qui se tiendront du 6 au 22 février 2026. Elle accordera sa "priorité" au géant cette année.

Pas de précipitation pour Mikaela Shiffrin. Blessée à l'abdomen la saison dernière, la reine américaine du ski reprendra la compétition "étape par étape" à compter de samedi, à Sölden (Autriche), a-t-elle annoncé en conférence de presse.

L'Américaine de 30 ans aux 101 victoires en Coupe du monde, éloignée deux mois et demi des pistes l'hiver passé après sa blessure, se concentrera prioritairement sur le géant et le slalom cette année.

Après la saison 2024-2025 marquée par votre grave blessure à l'abdomen, comment abordez-vous l'hiver qui débute ?

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Mikaela Shiffrin : "J'entame la saison sans forcément me sentir parmi les athlètes les plus rapides. Je pense que je peux être dans le coup quand je skie mon meilleur ski mais ça n'arrive pas tout le temps. Par contre, c'est génial de sentir que je contrôle de nouveau ce que je fais, par rapport à l'année dernière où mon cerveau et mon corps semblaient déconnectés. Cette saison, j'ai vraiment mis l'accent sur le géant, qui est ma priorité cette année. J'ai beaucoup progressé et je suis satisfaite de mon niveau actuellement mais je pense aussi qu'il y a encore un peu de travail à faire pour solidifier mon niveau. Le classement général (de la Coupe du monde), c'est quelque chose qui me motive toujours mais je suis aussi réaliste sur mon état actuel."

La saison va être marquée par les Jeux olympiques, qu'est-ce que ça change ?

M.S. : "Il faut prendre l'hiver étape après étape. C'est difficile de choisir d'avoir un pic de forme pendant les JO. Je me dis que plus on est régulier sur le circuit de Coupe du monde, plus on arrive en forme et en confiance aux Jeux. Mais avant les Jeux, il faut se concentrer sur chaque course. Et la première, c'est Sölden samedi."

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Vous avez quand même décidé de prioriser le géant ?

M.S. : "Oui. La seule chose qu'on peut faire (en année olympique) selon moi, c'est établir des priorités. C'est pour ça que je ne vais pas faire de descente cet hiver et prioriser le géant. Et il faut être réaliste, l'équipe américaine est tellement forte que même si je voulais faire de la descente, je ne pense pas que je serais capable de me qualifier aux Jeux. J'aimerais par contre voir où j'en suis en super-G (en se testant lors d'une étape de Coupe du monde avant les JO, NDLR) mais ce n'est même pas sûr que je sois qualifiable non plus. On verra, j'adore le super-G et je ne veux pas l'abandonner pour le moment, mais si ça ne marche pas, je me concentrerai sur le géant et le slalom et ce sera très bien."

Votre histoire avec les JO a connu des hauts et des bas, comment abordez-vous ceux de Milan-Cortina ?

M.S. : "Plus j'ai l'impression de comprendre les JO et plus je me rends compte que je ne sais rien sur eux. Les Jeux ont parfois été magnifiques pour moi, parfois ils ont piqué comme un moustique, mais je veux essayer cette fois de ne pas les subir. Cortina est un endroit que je connais bien, contrairement aux derniers JO (Pékin-2022) où le lieu, comme le contexte de la pandémie, m'étaient inconnus. Mais sinon, j'ai l'impression d'avoir vécu à chaque fois des choses différentes. J'ai été à des Jeux où j'ai skié six disciplines (à Pékin en 2022, 0 podiums), je ne referai jamais ça car c'est trop épuisant. J'ai aussi fait trois disciplines (Pyeongchang-2018, deux médailles dont un titre en géant) ou seulement deux (Sotchi-2014, un titre en slalom). Cette année, il y a le nouveau combiné par équipe, j'en rêve. Donc je pense que je participerai à trois épreuves" (géant, slalom, combiné par équipe).

Propos recueillis lors d'une conférence de presse le 22 octobre.

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