"Peut-être le déclic"

G. DT.: "Au contraire, aujourd'hui il y a eu moins de choses qui me sont passées par la tête, parce que j'étais réputé un peu pour psychoter sur les courses. Aujourd'hui, j'avais décidé d'un peu moins réfléchir, de produire mon ski et de m'amuser. Après une première manche difficile, j'ai eu la chance de partir dans la seconde manche et cela m'a bien réussi".

G. DT.: "C'est vrai que j'ai eu plus des moments difficiles que de bonheurs jusque-là. Très jeune, je restais le meilleur Français de mon âge, ce qui ne représentait pas grand-chose. Quand je suis arrivé dans le grand bain de la Coupe du monde, même si j'avais les capacités, j'ai traîné un petit peu et je n'étais pas au niveau de ce que tout le monde espérait. Ma blessure à un genou lors de la descente à Kvitfjell en mars 2007 a été un déclencheur. J'ai été opéré en avril, un passage pas très facile pour moi qui étais un peu chochotte. Les douleurs m'ont fait bien réfléchir. Plusieurs personnes ont su me remotiver, trouver les mots justes, et maintenant, j'arrive à être dans un bon état d'esprit. Aujourd'hui, j'ai peut-être le petit déclic et la chance qui font que cela va bien se passer par la suite".

G. DT.: "Après ma blessure, les entraîneurs ont décidé un peu brutalement à mon goût de me remettre en Coupe d'Europe. Sur le coup, j'étais un peu surpris mais j'ai compris après la démarche, qui visait à me faire réagir. En Coupe d'Europe, je suis tombé sur des entraîneurs vraiment intéressants qui m'ont apporté beaucoup de choses, et surtout beaucoup d'encouragements. Derrière, je me suis reconstruit, j'avais peut-être beaucoup plus envie que les autres années. La Coupe du monde m'a recueilli en milieu de saison dernière et les entraîneurs m'ont bien fait comprendre qu'ils me faisaient confiance".