La légende suédoise Tony Rickardsson a son favori en Speedway GP : "Zmarzlik ? Personne ne sort du lot pour le battre"

Sa parole est souvent scrutée dans le petit monde du speedway. Sextuple champion du monde de la discipline (1994, 1998, 1999, 2001, 2002 et 2005), Tony Rickardsson s'est confié sur ce début de campagne 2023 du Speedway GP. Pour le Scandinave, le suspense est encore de mise, mais pas en tête du classement.

Le natif d'Avesta s'est montré plutôt pessimiste sur une lutte entre Bartosz Zmarzlik et le reste du peloton notamment les Britanniques qu'il estime au niveau, mais en deçà du tenant du titre. A quelques heures de la première étape du Championnat du monde en Pologne, Rickardsson est également revenu sur la ferveur des arènes polonaises et a donné ses impressions sur la première sortie en Croatie.

Tony Rickardsson : Évidemment, c'était un peu dommage d'avoir cette météo, ce n'est jamais bon quand il pleut autant sur la piste de course. Mais encore une fois, chapeau à tous ceux qui étaient présents. Bien sûr, on espère une course un peu plus serrée, mais je sais à quel point c'est difficile pour les pilotes de courir rapprochés quand on a des conditions de piste comme celles-là.

T.R. : J'avais un peu plus d'espoir pour Dan Bewley. Il a été bon, il a quand même obtenu 10 points. J'espérais quand même le voir étoffer sa gamme un peu plus. Je pense que c'est un homme des grands rendez-vous. Il peut faire ce truc en plus lors d'une grande occasion. Ensuite, vous avez un groupe de cinq, six, sept pilotes qui sont juste en dessous de Zmarzlik dans les points et qui peuvent le défier sur un jour. Mais, c'est autre chose sur une saison complète.

T.R. : Je pensais que l'état de la piste en Croatie les aurait favorisés tous les trois, en particulier Bewley, qui vient du motocross. Son style de pilotage était adapté à cette piste. Mais c'est tellement difficile si vous ne prenez pas le bon départ, si vous n'avez pas le bon état d'esprit ou la bonne configuration. Ça va être difficile de défier Zmarzlik, vous devez vraiment être au top de votre forme pour lui tenir tête.

T.R. : En ce moment, personne ne sort du lot pour le battre. Je pense que Artem Laguta et Emil Sayfutdinov (ndlr, les deux Russes privés de Speedway GP) manquent. Ils étaient n°1 et n°3 mondiaux. Ça n'aide pas à resserrer la concurrence, mais c'est comme ça. C'est au reste du plateau de monter le curseur.

T.R. : La première course n'était pas un bon indicateur pour voir qui va être fort sur toute l'année. Il faut un autre GP pour vraiment voir si quelqu'un va se démarquer. Il y a de l'espoir pour (Maciej) Janowski sur une piste comme celle-là, pareil avec Leon Madsen et Patryk Dudek. Ils sont tellement talentueux. Ils peuvent être rapides quand ils sont dans un bon jour. Mais quand ça ne va pas… Ils pourraient être de grands challengers (...) En ce moment, c'est tellement serré pour beaucoup de pilotes. Je pense que nous allons voir beaucoup de vainqueurs différents cette année. Mais je pense qu'à la fin de l'année, on verra Zmarzlik sur le trône.

T.R. : Je ne peux parler que pour moi : j'ai vraiment apprécié ça. On a des frissons sur la piste quand on entend tous les fans... Bien sûr, il y a de la nervosité, un peu de pression, il y a un peu de tout en plus. J'étais motivé par tout ça donc c'était une sensation géniale d'aller là-bas et de courir devant autant de gens. Il faut tout de même rester concentré et toujours essayer de performer.