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WSBK, Pays-Bas : Sylvain Guintoli, faiseur de champion : "Il n’y a pas de recette magique"

Tanguy Mantovani

Publié 18/04/2024 à 00:21 GMT+2

Champion du monde de SuperBike en 2014, Sylvain Guintoli s’est reconverti avec succès. Pilote testeur de la MotoGP Suzuki championne en 2021, il a quitté le giron japonais cet hiver pour passer chez BMW. Distancée dans les classements pilotes et constructeurs depuis une décennie, la marque allemande a remporté une course dès son second week-end en 2024. Certainement pas un hasard.

Sylvain Guintoli avec Audi Sport en octobre 2023

Crédit: Imago

Tu es arrivé cet hiver chez BMW avec toute ton expérience en compétition, mais aussi celle de pilote testeur chez Suzuki, où tu as largement contribué à développer la MotoGP championne du monde en 2021. Tu penses pouvoir connaître la même réussite chez BMW ?
Sylvain Guintoli : C'est l'objectif. J'arrive chez BMW à un moment qui est hyper intéressant. Le projet est déjà bien en place. Il y a la volonté d'aller chercher des victoires, d'aller chercher ce titre de champion du monde en Superbike. Il y a un vrai engouement au sein de l'équipe, et la moto est déjà bien aboutie. Ensuite, mon rôle c’est d'essayer de guider, de donner des informations pour peaufiner le projet. C'est bien parti tout de suite, on a beaucoup d'espoir.
Ça faisait plus de 10 ans, et Marco Melandri en 2013, que BMW courait derrière une victoire en SuperBike, hors SuperPole. Tu arrives en décembre pour travailler sur la S1000RR et elle gagne dès mars. C'est quoi le secret ?
S.G. : Je ne sais pas (rires). Ce qui est sûr, c'est qu'on a une équipe en place chez BMW qui est très bien structurée, une machine qui est excellente. Notre test team s'est mis en place rapidement, on a déjà pu effectuer du bon travail cet hiver. L'arrivée de Toprak Razgatlioglou, c'est aussi vraiment une grosse part du projet. Tous les ingrédients sont là pour que ça se passe bien, pour aller performer.
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A Barcelone, Toprak Razgatlioglou a remporté la première course d'une BMW depuis 2013

Crédit: Imago

On a le souvenir d'une Suzuki douce avec les pneus, qui fonctionnait très bien en fin de course, c'est l'orientation que tu souhaites donner à cette BMW ?
S.G. : C'est un des aspects, mais c'est différent. La catégorie change, le manufacturier de pneus aussi. Rendre la machine performante sur la durée de la course, c’est l’un des points importants de notre travail. Mais on est sur tous les fronts pour essayer d'améliorer tous les aspects de la machine, essayer de donner un retour détaillé pour avoir une meilleure compréhension du projet et de voir où on peut faire des gains. La moto est déjà bonne. Maintenant il faut guider, donner des conseils aux pilotes pour qu'ils puissent être en confiance avec la machine et performer au mieux.
Tu viens un peu finir le travail finalement…
S.G. : Ils ont déjà bien travaillé en fait. Quand je suis arrivé, la moto a été performante tout de suite. Elle a un moteur très puissant mais aussi une manière efficace d'utiliser la puissance. Mais il y a toujours matière à amélioration, même pour la meilleure moto du plateau. C'est intéressant de partager les idées, les ressentis, pour essayer de travailler ensemble vers ces améliorations.
A Barcelone, un circuit qui n'a jamais particulièrement réussi à BMW, on a eu le sentiment que cette moto avait progressé. Qu'est-ce qui a permis de passer un step ?
S.G. : Il n'y a pas de recette miracle. Ce sont beaucoup de choses mises bout à bout par l'équipe au fil des années. Ils ont effectué un gros travail sur cette S1000RR qui fait maintenant partie des machines les plus abouties du plateau. C'est une moto qui fonctionne bien, qui n'a pas vraiment de point faible. C'est un package qui est abouti, et on sent qu'une équipe de professionnels a énormément travaillé derrière.
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La BMW S1000RR Superbike de Toprak Razgatlioglou avant le Grand Prix de Catalogne

Crédit: Imago

Tu as récemment dit que cette S1000RR avait un beau potentiel. Tu la sens capable de jouer devant tous les week-ends ?
S.G. : Oui. Je pense qu'elle va être performante toute l'année.
Avec l'arrivée de Toprak, on sent que BMW se prend en main pour redevenir une écurie de haut de tableau, et disputer le titre...
S.G. : Le titre est complètement l'objectif. L'arrivée de Toprak (Razgatliouglou) insuffle une énergie nouvelle au sein de l'équipe. Un mec comme ça tire tout le monde vers le haut. Avoir un pilote exceptionnel comme ça crée toujours un effet très positif, ça transcende tout le monde. Dans les coulisses, c'est un énorme travail de rendre la machine compétitive, et ça permet d'avoir motivation en plus.
De quoi préparer l'arrivée en MotoGP ?
S.G. : Je pense que ce n'est pas à moi d'en parler. Pour le moment, l'objectif principal est le titre en Superbike. La suite, on verra. J'ai vu l'interview de notre boss qui est très enthousiaste sur le championnat de MotoGP en ce moment. Mais pour l'instant l'énergie est vraiment concentrée sur le titre en Superbike.
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