ATP Brisbane I Rafael Nadal réussit son grand retour avec une victoire face à Dominic Thiem

Et c'est reparti pour un tour. Après quasiment un an d'absence en raison d'une blessure à la hanche, Rafael Nadal a renoué le fil de son immense carrière presque comme si de rien n'était mardi. Au 1er tour du tournoi ATP 250 de Brisbane, le Majorquin s'est montré convaincant pour disposer en deux manches (7-5, 6-1) et 1h29 de jeu d'un rival qu'il connaissait bien en la personne de Dominic Thiem. Par la même occasion, il a signé la 1069e victoire de sa carrière sur le circuit, dépassant un certain Ivan Lendl dans ce domaine.

S'il était inquiet, rien ne l'a montré sur le court. Alors qu'il se relançait dans le grand bain de la compétition et dans l'inconnu par la même occasion, Rafael Nadal a particulièrement rassuré sur sa capacité à redevenir vite compétitif ce mardi. A 37 ans passés et malgré tant de mois sans éprouver les sensations si particulières d'un match professionnel, il n'aurait pas pu rêver meilleur retour. Particulièrement solide au service – il n'a pas concédé la moindre balle de break –, le Majorquin a évolué à un niveau prometteur, en tout cas bien trop élevé pour son adversaire du jour.

Certes, la partie n'a pas été non plus totalement à sens unique. Dominic Thiem a bien rivalisé lors du premier set, se montrant lui aussi assez tranchant derrière sa première balle. Mais il a payé cher sa première baisse d'intensité. Alors qu'il était mené 6-5, l'Autrichien a commis quelques erreurs coupables (notamment deux doubles fautes) dont une dernière grossière en coup droit pour offrir son service et le set à Nadal sur sa quatrième opportunité. Une dizaine de minutes plus tard, le match était pour ainsi dire plié.

Car dans la foulée, Thiem s'est à nouveau fait breaker, cette fois d'entrée de second acte, sur un passing croisé de revers impeccable de son rival. Visiblement touché mentalement, il n'a jamais pu refaire surface, ne sauvant finalement qu'un jeu dans cette manche. Mais si l'Autrichien a payé cher son inconstance, c'est aussi et surtout parce que Nadal a été, lui, d'une solidité déjà bluffante. Au service, on l'a déjà évoqué, mais aussi dans sa capacité à agresser côté coup droit. Avec son fameux lasso, il a souvent enfermé son adversaire sur son revers, le débordant à l'envi.

Nadal a bien décentré quelques retours – véritable axe de progression en vue de son 2e tour face à l'Australien Jason Kubler –, il a aussi retenu quelques passings, mais sa qualité de déplacement et sa capacité à bien reprendre ses appuis sont déjà de sacrées premières réponses à ses interrogations. Le Majorquin n'a également rien perdu de son attitude de guerrier ni de sa main dans le petit jeu ou encore de son ultra-vigilance à l'image de son dernier coup de patte sur balle de match. Le "Taureau de Manacor" est bien de retour et visiblement prêt à faire bien des dégâts encore dans son arène favorite.