Tennis - ATP Dubaï : Novak Djokovic se débarrasse d'Hubert Hurkacz (6-3, 7-5) et se hisse en demie

Il est intouchable en ce moment. Du moins, il l'a été encore pour Hubert Hurkacz ce jeudi. Comme lors de leurs quatre précédentes confrontations, le Polonais n'a pas pu trouver la solution face à Novak Djokovic en quart de finale du tournoi ATP 500 de Dubaï. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, mais le numéro 1 mondial a réponse à tout et s'est logiquement imposé en deux sets (6-3, 7-5) et 1h21 de jeu, enregistrant ainsi sa 20e victoire consécutive (avec le Masters de Turin 2022), la 15e en 2023. En demie, il sera opposé à Daniil Medvedev.

Hubert Hurkacz ne manquait pourtant pas de confiance. Vainqueur à Marseille la semaine dernière, il restait lui-même sur six succès sur le circuit. Oui mais voilà, affronter Novak Djokovic est un défi à part. Pour réaliser l'exploit, il faut non seulement presque constamment viser les lignes, mais aussi espérer que le numéro 1 mondial n'ait pas des sensations optimales ou connaisse au moins un moment de déconcentration. Ce jeudi, le Serbe n'a pas ouvert la porte comme il l'avait fait lors de son entrée en lice, ou en toute fin de partie au 2e tour.

Djokovic donne une telle impression de maîtrise que même lorsqu'il est (un peu) menacé, difficile de s'inquiéter pour lui. Très inspiré au service au cours de la seconde manche et d'une agressivité redoutable sur ses seconds coups de raquette, Hubert Hurkacz s'était ainsi donné les moyens d'espérer un retournement de situation. Alors que les serveurs se baladaient jusque-là, il s'est retrouvé à 5-4, 0/30 à la relance. Il n'en fallait pas plus pour piquer dans son orgueil le prédateur de l'autre côté du filet. Retrouvant sa première balle, "Nole" a aligné quatre points pour revenir à 5-5. Avant de porter le coup de grâce dans le jeu suivant.

Hurkacz a pourtant continué à servir le feu, mais Djokovic a anticipé comme lui seul sait le faire. Il a déclenché les murmures du public sur un retour réflexe en extension côté coup droit qui a mystifié son rival. Déterminé à ne pas lâcher sa proie, il a attendu son heure, surgissant à sa 5e opportunité du jeu, d'un contre de revers long de ligne imparable. Un de ses coups-signatures. Et d'un quatrième jeu blanc (sur six engagements, trois points perdus seulement dans ce set au service), il a porté l'estocade. Comme s'il l'avait décidé soudain, à l'instar d'un Pete Sampras de la grande époque, l'une de ses idoles d'ailleurs.

Djokovic n'a pas le service explosif de son glorieux aîné californien, mais ce coup n'en est pas moins devenu une arme létale dans son arsenal. Lors de ce quart de finale, il n'a ainsi pas concédé la moindre balle de break, remportant 79 % des points derrière... sa seconde balle. De quoi écœurer l'adversité. Bien lancé dans sa semaine de reprise, il semble de plus en plus injouable. Seule une performance spéciale d'un joueur "en feu" pourrait le priver d'un 6e sacre à Dubaï dans ces conditions. Et encore, cela pourrait ne pas suffire.

Pour accéder à la finale, Djokovic devra donc franchir un obstacle de taille. Il se nomme Daniil Medvedev. Mené 2-0 dans le deuxième set, l'ancien numéro un mondial a terminé en beauté pour venir à bout de Borna Coric (6-3, 6-2) et enchaîner une douzième victoire consécutive. En feu, il n'a pas perdu le moindre point après avoir été mené 0-2, 40-30 dans la deuxième manche, inflingeant cinq jeux blancs (!) de suite à son adversaire du jour.

"Quand on joue Novak, il est toujours le favori. Il joue très bien en ce moment, ce sera un gros challenge", a commenté le N.7 mondial après son succès.