ATP Hongkong - Kei Nishikori, retour vers le futur

C'est une des surprises de cette semaine de rentrée. Kei Nishikori, 35 ans, va disputer la finale du tournoi de Hong Kong dimanche contre le Français Alexandre Müller. Un retour de flamme presque miraculeux pour le Japonais, diminué par des problèmes récurrents à la hanche ces dernières années. Mais il a eu raison de s'accrocher. Ce n'était pas vain.

Kei Nishikori.

Crédit: Getty Images

Parfois un brin galvaudée tant elle est utilisée à tour de bras et servie à toutes les sauces, la notion de "résilience" prend tout son sens quand il s'agit de Kei Nishikori. C'est vrai, on a parfois pu se demander ce qui poussait encore le Japonais à continuer, à plus de 35 ans, alors que depuis 2021, sa carrière est devenue synonyme de galère. Sachant que l'année 2020 avait été largement tronquée par le Covid-19, il faut remonter à 2019 pour trouver trace d'une saison pleine et compétitive de l'ancien numéro 4 mondial.
Mais pour des semaines comme celle qu'il vit à Hong Kong, cela valait le coup de s'accrocher. C'est d'ailleurs la semaine des revenants dès cette entame d'année 2025, entre Reilly Opelka à Brisbane, Naomi Osaka qui s'apprête à disputer sa première finale trois ans après et donc Kei Nishikori, pour lequel le retour d'entre les disparus est encore plus lointain. Dimanche, face à Alexandre Müller, il jouera sa première finale depuis janvier 2019. C'était à Brisbane, déjà en ouverture du calendrier.
Kei Nishikori avait alors 29 ans et encore de l'ambition, puisqu'il figurait toujours dans le Top 10 (9e). Le Big 3 était toujours en place, Novak Djokovic étant perché sur le trône devant Rafael Nadal et Roger Federer. Juan Martin Del Potro était encore Top 5, et le Top 10 était peuplé de joueurs qui sont aujourd'hui à la retraite : Nadal (2e), Federer (3e), Del Potro (5e), Anderson (6e), Thiem (8e), et Isner (10e). Carlos Alcaraz, lui, avait 15 ans.

Retour dans le Top 100

C'est dire si c'était une autre époque et Nishikori fait presque office de survivant. Il a bénéficié samedi d'un petit coup de pouce du destin en demi-finales avec l'abandon du jeune Jerry Shang, malade, dans le premier set. Avant cela, il avait signé trois bonnes victoires contre Denis Shapovalov, Karen Khachanov et Cameron Norrie. "Ça faisait un moment", a-t-il réagi sur X après sa qualification et ce retour en finale, 72 mois plus tard.
Quatre victoires consécutives sur le circuit principal, c'est une première pour lui depuis le mois d'août 201, à Washington. On peut multiplier ce genre de références au passé en mode "retour vers le futur" pour le Nippon cette semaine. Sa première finale depuis la décennie précédente, on l'a dit, mais aussi son regain de flamme au classement qui va accompagner sa performance à Hong Kong. Lundi, il sera à nouveau dans le Top 100, une première depuis le mois de juin 2022. Il sera 74e ou 62e en quittant Hong Kong. En août dernier, il était 576e...
Mais ce comeback ne surgit pas tout à fait de nulle part. Son quart de finale au Canada, en Masters 1000, l'été dernier, avait posé une première pierre. Il a fini 2024 avec de très bons résultats en Challenger, avec un titre à Helsinki en novembre. Cela n'a l'air de rien pour un ancien finaliste en Grand Chelem, mais la confiance se reconstruit aussi à travers ça. Certaines défaites sont aussi passées inaperçues à l'automne, mais que ce soit à Vienne contre Jack Draper, Stefanos Tsitsipas à Vienne ou Holger Rune à Tokyo, il avait rivalisé et n'était pas si loin. Il recueille aujourd'hui les fruits de cette patiente reconstruction. Le voilà à un pas du 13e titre de sa carrière qui tiendrait à coup sûr une place à part dans sa collection.
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Kein Nishikori et Shang Juncheng.

Crédit: Getty Images

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