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ATP Madrid - Nadal ne s'affole pas : "J'ai deux semaines et demie pour être prêt"

Maxime Battistella

Mis à jour 06/05/2022 à 21:50 GMT+2

ATP MADRID - Battu par son jeune et talentueux compatriote Carlos Alcaraz (6-2, 1-6, 6-3) vendredi en quart de finale, Rafael Nadal n'a eu aucun mal à reconnaître la supériorité actuelle de son vainqueur. Fidèle à son discours d'avant-tournoi, le Majorquin compte bien continuer à progresser avec toujours en tête un seul et unique objectif : prétendre à un 14e titre à Roland-Garros.

37 coups gagnants, une frayeur, un final magique : comment Alcaraz a déboulonné Nadal

Ce n'était pas de la fausse modestie. Avant de défier Carlos Alcaraz vendredi en quart de finale, Rafael Nadal avait prévenu : vu son état de forme actuel, son héritier désigné avait de plus grandes chances de l'emporter. A presque 36 ans, le Majorquin se connaît mieux que personne et craignait que sa récupération ne soit pas suffisante. Fidèle à sa réputation, il n'a rien montré sur le court Manolo Santana, s'est battu du premier au dernier point, avant de partir sous l'ovation du public madrilène, battu par plus fort que lui.
Dominé en puissance et en agressivité, Nadal a défendu avec acharnement, ce qui ne l'a pas empêché d'encaisser 37 coups gagnants (dont 19 dans le premier set) quand lui n'a pu en frapper que 10. Et loin d'en vouloir à son cadet, il n'a pas tari d'éloges à son égard. "Je suis heureux pour Carlos. Il a été meilleur dans bien des domaines. Contre Novak (Djokovic), il peut parfaitement gagner. Je ne vois pas de raison pour laquelle il ne pourrait pas. C'est vrai qu'il ne pourra pas se permettre de connaître la baisse d'intensité qu'il a eue dans le deuxième set aujourd'hui (vendredi), mais il joue avec beaucoup d'adrénaline", a-t-il considéré en conférence de presse.
Je dois être plus dynamique, plus rapide, jouer plus long
Par ces mots, Nadal a reconnu implicitement une chose, et non des moindres : ce n'est pas parce qu'il a su élever drastiquement son niveau de jeu qu'il a remporté le deuxième set et prolongé le suspense dans ce quart de finale. Il a avant tout exploité à la perfection le moment de flottement dans la tête d'Alcaraz, perturbé par sa chute et le fait de s'être bloqué la cheville. Tennistiquement, le Taureau de Manacor est encore loin du niveau requis pour espérer décrocher un 22e titre du Grand Chelem à Roland-Garros.
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Amortie assassine, angles de folie et coup de canon : Alcaraz en feu pour le double-break

Mais ce n'est pas une surprise pour lui. "J'ai besoin de m'améliorer comme je l'ai dit précédemment. Je l'accepte. J'ai deux semaines et demie pour être prêt et avoir des options réelles (de victoire) à Paris. Je dois être plus dynamique, plus rapide, jouer plus long. J'ai le bon état d'esprit. Je dois accepter ce qu'est mon objectif principal", a-t-il insisté, refusant d'évoquer les douleurs au pied gauche qui ont refait surface cette semaine.
Nadal le sait, il devra faire avec la souffrance jusqu'à la fin de sa carrière. Pour cette semaine de reprise, le plus important était de retrouver le rythme de la compétition pour pouvoir se refaire une caisse sur le plan physique. Et de ce côté, il a été servi : en trois jours et trois matches, le Majorquin a passé plus de sept heures et demie sur le court (7h32 précisément). De quoi retrouver ses repères sur terre battue. Il a impressionné par sa capacité à retrouver très vite des angles courts croisés très efficaces sur la surface.
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Tout un symbole : la défense "à la Nadal" d'Alcaraz pour conclure son exploit

A Rome pour retrouver son rythme de croisière

Certes, il n'est pas allé au bout du tournoi, mais ce n'est pas une nouveauté à Madrid où il n'a plus triomphé depuis 2017. Et cela ne l'a pas empêché de gagner sur la terre battue parisienne en 2018, 2019 et 2020. "Faire mon retour dans ce tournoi n'était pas idéal. Nous avons joué dans les conditions (altitude, NDLR) les plus éloignées de Roland-Garros de la saison sur terre. Je voulais revenir à Estoril initialement, au niveau de la mer, mais je n'étais pas prêt et je ne voulais pas prendre de risque", a-t-il encore révélé.
Comme souvent, le Masters 1000 de Rome, qui débute dans quelques jours, s'annonce donc clé pour Nadal. Il espère y poursuivre sa montée en puissance et progresser dans tous les domaines pour aborder la dernière semaine d'entraînement avant Roland regonflé à bloc. Bonne nouvelle pour lui : il ne risque pas de recroiser Alcaraz avant la finale au Foro Italico. Si la revanche a bien lieu à ce stade entre les deux Espagnols, le Majorquin sera vraisemblablement déjà beaucoup plus dangereux.
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