Rolex Paris Masters 2025 - Valentin Vacherot écarte Cameron Norrie (7-6, 6-4) et file en quarts, Félix Auger-Aliassime et Bublik en quarts

Ce n'est plus une sensation. Même plus une surprise, pas même une petite. Valentin Vacherot est pleinement à sa place. Triomphateur sorti de nulle part au Masters 1000 de Shanghai, le Monégasque est désormais au stade de la confirmation. Après Jiri Lehecka et Arthur Rinderknech, il a dominé jeudi Cameron Norrie pour rallier les quarts de finale du Rolex Paris Masters (7-6, 6-4). Une victoire qui lui permet de se placer dans une position idéale pour être tête de série à l'Open d'Australie. Le conte de fées continue.

Moins nerveux que la veille contre son cousin français, Valentin Vacherot a notamment retrouvé des couleurs en première balle dans ce huitième de finale très accroché pendant une heure et demie, remportant 86% des points derrière celle-ci (44 sur 51), même s'il a été secoué sur sa seconde face à ce très bon relanceur qu'est Norrie. In fine, ce duel s'est joué sur une poignée de points. Les fameux "points importants", ceux qui comptent un peu plus que les autres. Or, ceux-là, Vacherot les a tous gagnés jeudi à La Défense Arena.

Ce fut notamment le cas dans le tie-break du premier set, qu'il a remporté 7 points à 4, et peut-être plus encore sur les balles de break. Le tombeur de Carlos Alcaraz en a eu cinq au fil du match, sans pouvoir en convertir une seule. À l'inverse, Valentin Vacherot n'a bénéficié que d'une seule petite occasion, à 2-2 dans le second set, mais il a bondi dessus. Norrie peut s'en vouloir, car dans ce jeu où il menait tranquillement, il s'est mis en difficulté un peu tout seul. Mais quand ça a vraiment compté, le plus fort, c'était Vacherot. L'automne de rêve continue donc pour l'immense révélation de ce mois d'octobre.

C'est donc face à Félix Auger-Aliassime qu'il tentera vendredi de prolonger encore cet état de grâce. Le Canadien galère cette semaine à Paris, mais il tient toujours debout. En huitième, il a surmonté l'obstacle Daniel Altmaier, malgré une entame de match compliquée. Le Québécois a traîné comme un boulot la perte d'entrée de son service, ce qui lui a coûté le premier set. Mais sans toujours briller, F2A a ensuite repris le contrôle du match pour s'en sortir (3-6, 6-3, 6-2). Il peut toujours rêve rà une qualification pour le Masters de Turin. Pour lui aussi, l'automne se passe bien.

Toujours aussi solide, toujours aussi imprévisible. Ce jeudi, Alexander Bublik a encore impressionné en domptant Taylor Fritz, N°4 mondial dans le brouillard tactiquement, en deux sets (7-6, 6-2). Le Kazakhstanais défiera Alex de Minaur, tombeur de Karen Khachanov, pour une place en demi-finale. Vu son niveau affiché, il pourrait même être le favori de cette affiche.

Corentin Moutet l'avait rappelé avant leur duel de mardi : en dur indoor, Bublik est un cador. Parce qu'il sert le plomb, parce qu'il réussit à imposer un rapport de force et parce qu'il a la facétie à même pour s'éviter des rallyes inutiles. Ce jeudi, il a usé toutes les cartes à sa disposition pour user et faire craquer Fritz.

Dans un premier set au couteau, il a su serrer le jeu dans le tie-break pour remporter la mise avant de faire cavalier seul dans le deuxième set, variant les zones, les effets et concluant le calvaire de Fritz sur un retour gagnant parfait. Il faudra donc le surveiller d'ici dimanche. Car son Roland-Garros a agi en déclic et, désormais sûr de ses forces et de son tennis, Bublik peut faire des dégâts.