ATP Rome : Grégoire Barrère vient à bout de Karen Khachanov (4-6, 6-4, 7-6) au 2e tour

Le destin et le tennis font parfois de sacrés clins. Eliminé d'entrée lors du Challenger d'Aix-en-Provence la semaine dernière, Grégoire Barrère va jouer pour la deuxième fois de sa carrière un 3e tour en Masters 1000 après Miami en mars. Et le Français, 63e à l'ATP, l'a fait avec la manière vendredi en accrochant la plus belle victoire de sa carrière contre le 11e joueur mondial Karen Khachanov, et ce au bout du suspense qui plus est (4-6, 6-4, 7-5) après 2h35 d'une bataille acharnée. Pour aller encore plus loin au Foro Italico, il devra se défaire de l'Argentin Francisco Cerundolo.

C'est une performance qu'il ne risque pas d'oublier. D'abord parce que Grégoire Barrère ne bat pas toutes les semaines des membres du Top 20, même si cela lui était déjà arrivé cette année en Floride contre Cameron Norrie. Mais surtout parce que le Français a su se montrer extrêmement solide mentalement malgré des rebondissements qui auraient pu lui faire perdre pied. Il a ainsi survécu à de véritables ascenseurs émotionnels dans les deuxième et troisième actes.

Mené d'un set, Barrère n'a ainsi jamais baissé les bras. Et il semblait tout près de remettre vite les compteurs à zéro quand il a mené 5-2, 15/40 sur le service adverse dans la deuxième manche. Il s'est alors crispé, laissant passer ces deux premières occasions pour se faire ensuite débreaker sur le jeu suivant. Mais il n'a pas dévié de sa stratégie offensive pour finalement revenir à hauteur en allant chercher un nouveau break.

Et dans le troisième set, ce fut presque bis repetita. A ceci près que Barrère n'a pas obtenu de balles de match quand il a servi pour la victoire à 5-3. Mais face à un Khachanov pourtant bien requinqué qui l'a poussé au tie-break, le Français a toujours cru en son étoile. Sa capacité à bien anticiper à la relance avant d'aligner son adversaire en coup droit gagnant lui a permis de faire un mini-break à 4 points à 2 qui s'est avéré décisif. Sur une dernière faute en revers du Russe, Barrère pouvait exulter. Celle-là, il ne l'a pas volée !