Masters 1000 Rome - Finale : Daniil Medvedev domine Holger Rune (7-5, 7-5) et remporte son 1er titre sur terre battue

Daniil Medvdev est-il devenu un terrien ? Ce dimanche, il s'est imposé en finale du Masters 1000 de Rome contre Holger Rune, en deux sets (7-5, 7-5) et 1h43 de jeu. Pas des plus à l'aise au début de chaque manche, le Russe est monté en puissance par deux fois pour ravir les deux sets au Danois.

Dans un match qui a tardé à commencer à cause successivement d'une cérémonie innattendue en l'honneur de Martina Navratilova et de la pluie, Rune n'a pas véritablement déjoué. Mais il n'a surtout pas su profiter des balles de break obtenues dans la première manche, ni des breaks grattés dans la seconde. Medvedev, solide au service et opportuniste, s'est donc adjugé le Masters 1000 de Rome et arrivera à Roland Garros paré de ce qui ressemble à un costume de prétendant au titre.

Il y a un mois, qui aurait imaginé Medvedev remporter le dernier Masters 1000 avant Roland Garros ? Pas grand monde n'aurait misé une pièce sur lui. Peut-être pas lui-même, qui aimait se plaindre de la terre battue sur laquelle il n'avait, jusque-là, pas remporté le moindre tournoi. Et voilà que ce dimanche, il a écarté, à l'expérience, Holger Rune en deux sets.

Souvent équilibrée, la partie s'est surtout jouée sur les toutes fins de manches. Dans la première, contre un Holger Rune correct mais pas fantasque, sans grandes variations ni grosses prisqes de risques, Medvedev a progressivement déroulé son tennis. En s'appuyant sur une bonne première balle qui l'a sorti de quelques situations chaudes (76% de points gagnés au premier service), il est arrivé à 5-5 face au Danois plus fébrile que lui quand les échanges gagnaient en longueur, dans les deux sens du terme. Et il lui a suffi d'une balle de break pour conclure à 7-5, quand son adversaire en a laissé échapper deux à 2-2.

Après un passage aux vestiaires et une explication nécessaire avec Patrick Mouratoglou, son entraîneur, Rune a attaqué le deuxième set avec de nouvelles intentions. Plus conquérant et haut sur le court, il a breaké d'entrée sur un jeu blanc. Mais pas chamboulé, Medvedev a été très solide défensivement, et plus mobile que jamais sur cet ocre qu'il aime tant détester. Après deux breaks effacés par le Russe pour arriver une nouvelle fois à 6-5, le numéro 7 mondial a complètement explosé en vol. Trois fautes directes sur son jeu de service pour offrir la partie sur un plateau au Russe, qui ne s'est pas fait prier pour conclure.

Titré sur la terre romaine, Medvdev est certain d'attaquer Roland-Garros dans la peau de numéro deux mondial. Ce qui signifie deux choses : pas de Carlos Alcaraz avant la finale et une potentielle demie contre Novak Djokovic selon le tirage. Combinez cela à l'absence de Rafael Nadal et la forme actuelle du Moscovite. Lui qui n'a jamais dépassé les quarts de finale Porte d'Auteuil attaquera la quinzaine dans la liste des favoris pour le titre.