Masters 1000 Shanghai - 2e tour - Quentin Halys craque le premier, solide comme Arthur Rinderknech, Valentin Royer cède face à Alexander Zverev.

Valentin Royer a quitté Shanghai sous une belle ovation de la part du public. Si le score est sévère face à Alexander Zverev (6-4, 6-4), le Français peut partir la tête haute. Issu des qualifications, le 76e joueur mondial avait écarté Navone au premier tour et a cédé face au n°3 mondial samedi. Mais il n'a pas à rougir car l'Allemand a dû s'employer.

Royer pourra retenir cette 2e manche durant laquelle il s'est procuré quatre balles de break comme à 2-1 mais aussi à 4-3. Passé pas loin de les convertir, ce qui aurait fait cogiter Zverev, le Tricolore a fini par céder. Mais lui aussi a été solide pour défendre sa mise en jeu, auteur d'un smash plein d'autorité à 3 partout.

Le natif de Neuilly-sur-Seine a craqué à 4-4, au meilleur des moments pour Zverev. Mais l'Allemand s'est arrêté brusquement alors qu'il servait pour le match, alerté par une lourde douleur au genou. Pas de quoi l'empêcher de conclure grâce à son gros service, mais de quoi donner un espoir supplémentaire à Arthur Rinderknech, qu'il affrontera au 3e tour.

C'est terminé pour Quentin Halys. Le Français a été éliminé par Jiri Lehecka (6-4, 7-5 en 1h25) ce samedi au 2e tour du Masters 1000 de Shanghai. Halys, qui avait facilement battu McDonald au 1er tour, n'a pas eu la même adversité face à lui. Le 19e mondial, quart de finaliste à l'US Open lui a mené la vie dure, surtout dans une première manche pliée en 34 minutes.

Le Tchèque n'a pas beaucoup douté dans cette partie, avant son jeu de service dans la 2e manche où il menait 3-2. Halys s'est permis de mener 0-30, déstabilisant pour la première fois la mise en jeu de Lehecka grâce à des prises de risque payantes. On pensait le 75e mondial capable de bousculer le cours du match, avant que Jiri Lehecka reprenne le contrôle. Jusqu'à l'emporter sans concéder la moindre balle de break.

Arthur Rinderknech s'est hissé au 3e tour. Après sa victoire sur abandon lors de son entrée, le Français a confirmé dans le jeu, en écartant Alex Michelsen (34e mondial) en deux manches (6-3, 6-4). Rinderknech, qui avait déjà battu 2 fois le jeune Américain sans jamais perdre un set, a poursuivi sur cette lancée. Michelsen s'est tout de même procuré 8 balles de break mais n'en a converti qu'une seule face au solide Tricolore, plus consistant sur les points importants. Rinderknech attend donc l'Allemand Alexander Zverev.

C’est à se demander comment il a pu perdre ce match face à Learner Tien (4-6, 6-4, 6-4). Corentin Moutet était tout en contrôle face au jeune Américain. Après le gain du premier set (6-4), le Français s’était détaché dans le deuxième (3-0) et semblait même parti pour une victoire tranquille. Mais dans la chaleur de Shanghai, il a commencé à accuser le coup physiquement, tenant moins bien à l’échange. Tien en a profité pour revenir, puis passer devant et égaliser à une manche partout, malgré trois balles de sets sauvées par Moutet (6-4).

Le Tricolore ne s’est pas laissé abattre pour autant. Il est reparti de plus belle dans le troisième set en breakant l’Américain. A 3-2 et 40-0 en sa faveur sur son engament, il semblait une nouvelle fois sur la bonne voie vers la victoire. Mais Tien s’est accroché, allongeant les échanges au maximum pour faire craquer Moutet, qui a eu cinq occasions de remporter ce jeu. Tien l’a finalement gagné sur sa première balle de débreak. Et à 5-4 en sa faveur, il n’a aussi eu besoin que d’une balle de match, un coup droit dans le filet de Moutet, pour s’imposer. Et laisser, après 2h36 d'un combat acharné, le Francilien face à ses regrets.

Arthur Cazaux ne verra pas le troisième tour lui non plus. Le Français s’est incliné dans un match franchement difficile à lire face à Cameron Norrie (6-3, 0-6, 7-6 [5]). La pause toilette après un premier set totalement dominé par le Britannique (6-3) a fait un bien fou au Montpelliérain, impérial dans le deuxième (6-0). Le combat est enfin devenu serré dans la troisième manche, décidée au tie-break. Où Cazaux a trainé comme un boulet sa double faute au début de ce jeu décisif. Il a bien sauvé deux balles de match à 6-3, mais le Jaguar s’est incliné sur la troisième après 2h07 de jeu (7-6).