ATP Tokyo - Finale - Il n'y a rien au-dessus de ce Carlos Alcaraz-là, exceptionnel contre Taylor Fritz
Mis à jour 30/09/2025 à 15:38 GMT+2
Taylor Fritz a été excellent mardi en finale du tournoi de Tokyo. Mais Carlos Alcaraz s'est de son côté montré exceptionnel. Vainqueur en deux sets (6-4, 6-4), le numéro un mondial a rendu une copie phénoménale tout au long de la semaine et tout particulièrement dans cet ultime rendez-vous. Il est intouchable quand il évolue à ce niveau. Personne ne peut l'approcher. Pas même Jannik Sinner.
Deux amorties pour s'offrir son 8e titre de sa saison : la fin du match tout en maîtrse d'Alcaraz
Video credit: Eurosport
Était-ce sa volonté d'effacer la micro-ardoise de la Laver Cup, quand bien même la portée de celle-ci sur son moral et son ego pouvait apparaître insignifiante ? Ou la perspective d'un huitième titre cette saison en 10 finales ? Toujours est-il que Carlos Alcaraz a sorti le très grand jeu mardi à Tokyo pour dominer un Taylor Fritz pourtant excellent lui aussi. Dix jours après avoir collé 6-3, 6-2 à l'Espagnol, l'Américain n'a rien pu faire (6-4, 6-4). Le Fritz de Tokyo n'était pas très loin du Fritz de San Francisco. Mais Alcaraz, lui, jouait cette fois "pour de vrai".
Dans cette saison de tous les superlatifs, cette finale de Tokyo restera comme un de ses joyaux. Si l'on excepte le break concédé en toute fin de rencontre, sans conséquence puisqu'il lui restait encore un service d'avance, le numéro un mondial a rendu une copie parfaite, avec un niveau de jeu délirant. Tant que Fritz a pu tenir la cadence, soit pendant la quasi-totalité du premier set, ce fut un duel de très, très haute volée. Mais il n'a pas pu rivaliser sur la durée. Le savoureux dialogue a alors viré au monologue d'exception.
Ce que Carlos Alcaraz a produit pour passer de 4-3 Fritz à 6-4-5-1 en sa faveur, soit un 8-1 en 40 minutes à peine, a relevé du prodige. Quand il évolue sur de telles hauteurs, il n'y a rien au-dessus de lui. Même Jannik Sinner peine à lui arriver plus haut que la cheville. "Désormais, tout ne dépend que de lui, juge Arnaud Di Pasquale, qui officiait au micro sur Eurosport ce mardi. Je le trouve même plus fort que Sinner, plus complet et avec ces sensations, avec la motivation et le sérieux, sans ses baisses de concentration."
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Quand Alcaraz fait visiter tout le court à Fritz
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Sur un ou deux matches cette semaine, j'ai l'impression qu'il est passé encore dans une autre dimension
Cet Alcaraz-là est non seulement plus fort que tout le monde, mais sans doute est-il aussi plus fort qu'Alcaraz lui-même. C'était sa toute meilleure version. Il a brillé toute la semaine, pourtant débutée par une énorme frayeur avec cette cheville qui a tourné au premier tour contre l'Argentin Sebastian Baez, mais il s'est encore surpassé mardi. "Sur un ou deux matches cette semaine, j'ai l'impression qu'il est passé encore dans une autre dimension", insiste Di Pasquale.
"J'ai adoré chaque seconde, à part les cinq minutes où je me suis retrouvé par terre après m'être blessé à la cheville, a confié le principal intéressé, trophée sous le bras. Je suis vraiment heureux de mon niveau de jeu." Décidément, il aime ce moment de l'année. Il y a pile douze mois, il triomphait à Pékin en battant en finale Jannik Sinner au terme d'une finale si ébouriffante qu'elle s'était illico imposée comme LE match de l'année 2024. Parce que Fritz n'est pas Sinner, ce ne sera pas le cas de cette finale de Tokyo, mais pour ce qui est de Carlos Alcaraz, elle restera bel et bien comme un de ses sommets de 2025.
Comme tout le monde, Arnaud Di Pasquale en a d'ailleurs pris plein les yeux. "Il y a les deux points finaux (deux amorties parfaites, NDLR) mais il est capable de faire tout ce qu'il veut en réalité, s'émerveille-t-il. Accélérer, jouer bombé, les court-croisés, les amorties. C'est fou. C'est vraiment, vraiment impressionnant. C'est, de loin, le joueur le plus créatif du circuit et le plus complet. C'est un régal." Sauf quand on est en face.
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Et à la fin, c'est Alcaraz qui gagne : Sa victoire contre Ruud en vidéo
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