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Crise et chuchotements

Eurosport
ParEurosport

Publié 23/02/2008 à 11:50 GMT+1

A l'image d'Amélie Mauresmo, le tennis féminin français est en souffrance. Un comble quand on compte dix Tricolores dans le top 100. Par ailleurs, Bartoli n'arrive pas à assumer son nouveau statut et Golovin tarde à prendre le leadership. Le point, en att

Les débuts d'année ont souvent été synonymes de bons résultats pour les Françaises à l'image des victoires de Mary Pierce et Amélie Mauresmo à l'Open d'Australie (1995 et 2006), de leurs finales (1997 et 1999) ou encore de la demie de Nathalie Dechy en 2005. Cette année, aucune Bleue n'était présente en deuxième semaine à Melbourne, une seule -Aravane Rezaï- est parvenue en finale (Auckland) et l'équipe de Fed Cup a été éliminée dès le premier tour en Chine.
Amélie dans la tourmente
Amélie Mauresmo ne parvient pas à retrouver son niveau depuis son opération de l'appendicite il y a huit mois. L'ex-numéro 1 mondiale est sortie du Top 20 pour la première fois depuis 1999. Sortie dès le 3e tour à Melbourne par la modeste Australienne Casey Dellacqua, elle vient de concéder, au deuxième tour de Doha face à Tanasugarn, sa première défaite contre une joueuse classée au-delà de la centième place mondiale depuis 1999 encore.
En larmes à l'issue de la rencontre, Amélie est déboussolée: elle n'a plus vaincu une joueuse du Top 30 depuis le 15 juillet 2007 (Santangelo en Fed Cup). Battante mais consciente de la difficulté de la tâche, elle doit gérer une frustration grandissante. Loïc Courteau lui-même avait fait savoir en début d'année qu'un changement pourrait devenir nécessaire. Les mois qui viennent s'annoncent décisifs pour l'une des sportives préférées des Français: ses résultats à Roland-Garros, puis à Wimbledon pourraient décider de la suite à donner à sa carrière. Loin des bourrasques de Doha, elle espère le soleil des victoires à Indian Wells et Miami.
Le nouveau statut de Bartoli
Marion Bartoli, numéro 9 mondiale à l'issue d'une saison 2007 exceptionnelle mais éprouvante, n'a pas continué sur sa lancée en ce début d'année. Sortie par Francesca Schiavone lors de son deuxième match de l'année à Sydney, éliminée d'entrée à Melbourne et à Doha, la N.1 française n'a connu qu'une seule éclaircie à Paris (demi-finale à l'Open Gaz de France). Bien loin de ses espérances... Propulsée après sa finale de Wimbledon sur le devant de la scène, Marion n'est pas habituée à subir autant de pression. Elle ne le cache pas et son corps en subit les conséquences. Les polémiques qui ont animé son refus de participer à la Fed Cup n'ont pas facilité les choses. Pour l'instant, elle n'a pas de points à défendre. Mais Wimbledon sera une échéance décisive pour elle aussi.
Tatiana Golovin, 13e mondiale, attend encore son heure de gloire. De nouveau blessée à l'Open d'Australie, elle n'a toujours pas obtenu de résultats dignes du talent que tout le monde s'accorde à lui louer. C'est aussi ce que tout le monde attend, à la Fédération notamment, où l'on a toujours fait en sorte qu'elle s'entraîne dans les meilleures conditions. Elle pourrait vite devenir la priorité du tennis féminin français. Surtout si Mauresmo s'en va. Moins de risque, il faut que sa convalescence lui permettent de participer aux futurs événements majeurs, dont Roland-Garros.
L'éclaircie Parmentier
Virginie Razzano, auteure d'une très bonne fin de saison 2007 marquée par deux titres, fait un début de saison conforme à son rang de 25e joueuse mondiale. Première Française à la Race (18e), leader de l'équipe de France de Fed Cup, Virginie, courageuse et volontaire, attend le déclic qui lui permettra de passer un cap décisif. Il lui faudra passer par une performance en Grand Chelem pour y arriver.
Derrière ce quatuor, ça se bouscule. Pauline Parmentier, victorieuse de son premier titre à Tachkent en 2007, est cele que l'on attendait le moins. Elle poursuit sa progression en ce début d'année. Appelée en Fed Cup pour la première fois, Pauline, 22 ans et 47e mondiale, fait un début de saison conforme à son nouveau statut. Tout comme elle, Alizé Cornet continue son apprentissage du circuit. 49e mondiale, appelée elle aussi pour la première fois en Fed Cup face au Japon, la jeune Niçoise (18 ans), appliquée et sérieuse, ne brûle pas d'étapes. 2008 pourrait être l'année de la confirmation.
Aravane Rezaï, finaliste à Auckland et tombeuse de Golovin au 2e tour en Australie, semblait lancée après une année 2007 chaotique. Défaite au 3e tour par Wsieh, une Taïwanaise issue des qualifications, elle a manqué l'occasion de rejoindre les huitièmes de finale. Depuis, on ne l'a plus revue. Sa puissante frappe de balle peut lui permettre de battre les meilleures... si elle gagne en constance. A suivre...
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