Mauresmo, l'éclaircie

De quoi lui redonner un peu le sourire. Après deux victoires accrochées face à Anabel Medina Garrigues, 31e mondiale, et Akiko Morigami, 50e, Amélie Mauresmo a malmené Svetlana Kuznetsova, numéro 3 mondiale, l'espace du second set, en quarts de finale de Dubaï. Plus que le résultat, c'est l'attitude de la Française qui a fait plaisir à voir: même empêtrée dans ses doutes, Amélie n'a pas flanché.

Pour son entrée dans le tournoi, elle déroule son tennis pour mener 5-1 au premier set face à Medina Garrigues avant de bloquer. Au courage, elle sauve deux balles de set pour finalement remporter la manche au tie-break. Complètement débordée par Kuznetsova dans le premier set de son quart de finale (6-1), la Tricolore, encouragée par son coach Loïc Courteau, joue alors le jeu qui lui va le mieux -vers l'avant- pour s'envoler 5-3. C'est en pratiquant ce tennis que l'ex-numéro 1 mondiale se montre la plus dangereuse et, surtout, se fait plaisir.

Plaisir. Voilà un sentiment qu'Amélie Mauresmo semblait avoir perdu depuis près d'un an et son opération de l'appendicite. Résultats décevants (11 victoires pour 9 défaites depuis septembre 2007), chute au classement (de la 3e à la 29e), remise en cause de son statut de numéro 1 française par Marion Bartoli et Tatiana Golovin... C'est une Amélie complètement déboussolée qui quittait Doha en larmes la semaine dernière après sa première défaite depuis 1999 contre une joueuse classée en dehors du Top 100, Tamarine Tanasugarn. "Au fond de moi, il y a toujours une petite voix qui me dit que ce serait mieux d'arrêter. Je viens à Dubaï pour faire de mon mieux, mais il y a toujours un grain de sable qui enraye tous les efforts accomplis. C'est assez difficile à vivre", confiait-elle au quotidien L'Equipe.

C'est revigorée par son parcours à Dubaï qu'Amélie Mauresmo va maintenant préparer les tournois d'Indian Wells et Miami. Et tirer provisoirement un trait sur ses idées de retraite... comme le souhaitent la majorité de nos internautes: en effet, d'après notre sondage, 56% d'entre eux pensent que la Tricolore a encore de beaux jours devant elle. A elle de montrer que cela est toujours possible.