Billie Jean King Cup : Alizé Cornet et Caroline Garcia battues, la France perd son premier match contre l'Italie

Et Caroline Garcia a craqué. Mise sous pression par la défaite inaugurale de sa coéquipière Alizé Cornet mercredi, la numéro 1 tricolore devait absolument battre Jasmine Paolini, 30e mondiale, pour que la France ait une chance de gagner cette première rencontre de la poule D contre l'Italie dans la phase finale de la Billie Jean King Cup. Mais elle n'y est pas parvenue malgré de nombreuses occasions. Déjà battue récemment par l'Italienne à Zhengzhou, elle a cédé en trois manches (7-6, 5-7, 6-4) et 2h39 de jeu.

Plutôt dominatrice pendant la majeure partie du match, Garcia a payé sa fébrilité dans les moments importants. Tout a commencé dans le tie-break du premier acte quand, après avoir mené 5 points à 2 avec un double mini-break d'avance et obtenu la première de set à 6-5, elle a été coiffée au poteau 8 points à 6. Puis à 5-4, 40/15 sur son service dans la deuxième manche, la Lyonnaise, qui n'avait jamais été inquiétée sur ses engagements, a permis à son adversaire de revenir avant de se révolter et remettre les compteurs à zéro. On croyait alors que le plus dur était fait, d'autant que Garcia prenait de plus en plus confiance dans ses coups, breakant d'entrée de troisième set, avant de se faire rattraper… et de reprendre ses distances (4-2).

Mais alors même qu'elle semblait tenir le bon bout, la Lyonnaise s'est totalement effondrée, multipliant les cadeaux et abandonnant les quatre derniers jeux. Cette défaite face à l'Italie n'est pas synonyme encore d'élimination mais compromet fortement les chances françaises de voir le dernier carré. Car seuls les premiers de groupes (de trois) se qualifient pour les demi-finales. Pour y croire, la France devra donc battre l'Allemagne impérativement et espérer que les Allemandes prennent le dessus sur les Italiennes : les trois équipes seraient alors départagées aux nombre de matches gagnés.

Alizé Cornet, récemment sortie du Top 100 mais préférée à Varvara Gracheva par le capitaine Julien Benneteau, n'avait pas lancé les Bleues sous les meilleurs auspices plus tôt dans la journée. Elle n'avait ainsi pas tenu la distance à Séville contre Martina Trevisan, 44e mondiale, qui l'a emporté en trois sets (2-6, 6-2, 6-2) et 2h12 de jeu.

Comme l'indique le score, le duel a été fait de montagnes russes. Malgré un break concédé d'entrée, Cornet avait pris le meilleur départ en s'adjugeant les cinq jeux suivants puis le premier acte assez aisément. Sa capacité à remettre constamment une balle de plus provoquait beaucoup d'erreurs adverses. Mais en ne parvenant pas à valider son premier jeu de service du deuxième set après avoir pourtant mené 40/0, la Française a vu sa dynamique s'arrêter net et elle n'a jamais pu retrouver le fil de son match.

Trop souvent repoussée loin de sa ligne, très en difficulté côté coup droit, Cornet s'est mise à enchaîner les erreurs (34 fautes directes pour 10 petits coups gagnants en tout). Touchée physiquement en fin de deuxième manche, elle a pris une longue pause pour reprendre ses esprits, mais rien n'y a fait. Après avoir accusé un double break de retard d'entrée de set décisif (2-6, 6-2, 3-0), la Niçoise s'est bien battue pour entretenir l'espoir (3-2), mais c'était le chant du cygne contre une adversaire qu'elle avait pourtant toujours battue auparavant.