Pas de finale pour Tsonga

"Il faut être optimiste"... A l'issue de sa défaite en demi-finale de l'Open Sud face à Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga gardait espoir. Il ne voulait pas croire que le réveil de sa douleur au genou de gauche, l'obligerait à ranger ses raquettes et à tirer un trait définitif sur sa fin de saison et donc sur l'un de ses objectifs majeurs, la finale de Coupe Davis face à la Serbie début décembre.

La carrière du protégé d'Eric Winogradsky n'est qu'une longue litanie de blessures. Depuis une hernie discale diagnostiquée en 2005, le Manceau, irrémédiablement stoppé par un corps souvent incapable de suivre la cadence qu'impose le circuit professionnel, n'a été en mesure de disputer qu'une seule saison complète, 2009. Fort d'un mental hors du commun, d'une capacité de travail hors-norme, le numéro un tricolore a toujours su revenir mais son incomparable volonté s'est cette fois-ci avérée insuffisante.

Les examens passés à Paris en compagnie du docteur Montalvan se sont révélés sans ambiguïté. Sa blessure au tendon rotulien contractée Wimbledon, qui l'avait déjà éloigné des terrains pendant plusieurs semaines lors de la tournée nord-américaine estivale, l'a sans surprise forcer à faire une croix sur l'un de ses rêves les plus chers. Alors qu'il se sentait de "mieux en mieux" au fil des tournois, qu'il s'estimait "dans les temps" à l'issue d'une campagne asiatique médiocre, il a été rattrapé par un corps déjà meurtri. "Si je ne suis pas prêt, je m'effacerai automatiquement de cette sélection. Ce sera pour le bien de la France", avait-il assuré à Montpellier. Contraint et forcé, il a tenu parole. La quête du Saladier d'Argent se fera sans lui. A ses compatriotes et amis de trouver dans ce forfait une motivation supplémentaire...