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Simon sans pression

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ParEurosport

Mis à jour 25/11/2010 à 14:58 GMT+1

Gilles Simon veut relativiser. Avant ce qui serait sa première finale de Coupe Davis, il rappelle que lui et ses collègues ont déjà vécu des matches à forte pression. Mieux, avec une dizaine de jours pour préparer ses matches, il explique qu'il peut mieux travailler. Dans son collimateur : Djokovic.

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Crédit: Eurosport

"On ne va pas se rendre malade à cause d'une finale", disait Guy Forget mardi à Saint-Cyprien. Gilles Simon a compris le message. Et de toute façon, il en a vu d'autres. Sur le circuit et en dehors. Gilles est devenu papa pour la première fois en plein US Open au mois de septembre dernier. Une émotion qui surpasse tous les matches de tennis. Des matches de très haut niveau devant un public chauffé à blanc, il connaît aussi. Posé, ravi de pouvoir prendre son temps pour préparer la finale, Simon est un joueur serein. Il n'attend désormais qu'une chose : de savoir s'il va jouer.
"Nous n'avons pas forcément plus de pression", raconte Gilles dans une salle de restaurant aménagée rapidement en salle de presse. J'en ai joué des matches à pression. La première fois que j'ai joué Roger Federer (Masters 1000 du Canada 2008, victoire de Simon 2-6, 7-5, 6-4, NDLR), j'étais sous la table. Quand j'ai joué Rafael Nadal à Madrid en 2008 (victoire de Simon 3-6, 7-5, 7-6, NDLR) et qu'ils gueulaient tous dans la tribune, j'avais envie de me cacher derrière le banc."
Simon se "projette"
Avec humilité mais sans complexe, Simon rappelle qu'il n'est pas né de la dernière sélection. Certes, ses débuts en Coupe Davis ont été laborieux (deux défaites à Ostrava en 2009 et "quatre tie-breaks perdus"), il n'en a pas été pour autant traumatisé et considère même ses deux premiers matches contre Tomas Berdych et Radek Stepanek comme deux riches expériences. Tous ses matches évoqués, face aux meilleurs ou avec les Bleus, "ce sont des défis que j'ai été en mesure de relever."
Avec dix jours devant lui, après un break en famille, l'horizon de Simon est dégagé : "C'est plus facile de se projeter quand tu sais ce qui t'attend et qu'il n'y a aucun tournoi au milieu. Nous n'avons que cela en tête, on a juste envie d'être prêt pour la rencontre." Ce n'est pas un lapsus, plutôt une cible gravée profondément dans le crâne : Simon se prépare à jouer au moins Novak Djokovic comme on programme un ordinateur : "C'est rare de savoir dix jours à l'avance qui tu vas jouer, sur quel terrain et avec quelles balles." Simon l'analytique intègre tous les paramètres : "Je n'ai que le simple à visualiser. C'est pour ça que je suis là, pas pour gagner le double !"
Penser et repenser à ce qui peut gêner Djokovic
Le format Coupe Davis est exceptionnel, exigeant, perturbant, mais pour Simon, l'avantage de la préparation n'est pas négligeable : "Quand tu joues sur un tournoi, tu n'as pas la meilleure préparation pour jouer les meilleurs (si par exemple tu joues un gars qui fait service-volée au 1er tour et que tu joues Novak Djokovic ensuite, tu ne seras pas dans les meilleures conditions."
Là, Simon peut tranquillement reprendre la raquette à son rythme, et "visualiser" Djokovic. C'est-à-dire : "Repenser à ce que j'ai bien fait contre lui, me rappeler les coups qui l'ont gêné, échanger avec les partenaires de l'équipe de France." Gilles Simon, qui a battu Roger Federer, qui a battu Rafael Nadal, se rappelle ainsi qu'il a aussi battu le N.1 serbe (à Marseille en 2008 6-2, 6-7, 6-3), et en pose le problème en des termes positifs : "On sait que Djokovic est meilleur que nous, mais on nous savons qu'on peut le bousculer. Il faut se préparer à cette situation, penser à ce qu'on va faire si on se retrouve en position de gagner."
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