Tsonga brûle d’envie

Après avoir expédié une poignée de questions sur le double de samedi, Jo-Wilfried Tsonga a conduit sa conférence de presse avec un message clair : il brûle d'envie de défier Rafael Nadal dans les arènes de Cordoue dimanche. C’est l’un des plus grands défis que l'on puisse trouver dans le tennis actuel puisque le Majorquin n'a perdu qu'une seule fois sur terre battue dans le format trois sets gagnants : c'était contre Robin Soderling, à Roland-Garros en 2009. Mais le Français n’a peur de rien. "Je suis motivé pour aller sur le terrain demain s'il le faut, a déclaré Tsonga. Je suis très excité pour jouer Rafa dans cette enceinte. C'est un challenge incroyable, ça donne envie et je suis prêt."

Si Guy Forget se refuse pour l'instant à dévoiler les noms de ceux qui joueront le - ou les - matches décisifs, Tsonga lui a mis gentiment la pression : "On envisage toutes les possibilités. Je peux jouer Rafa, ou Ferrer c'est vrai. C'est à Guy de décider... Mais si je peux jouer contre Rafa, ce serait top !" a-t-il conclu en adressant à son capitaine un regard appuyé. Le message est passé. "Tsonga a clairement exprimé son souhait de jouer dimanche face à Nadal. Ce n'était pas le cas avant, a observé le capitaine. Il y a deux jours, il ne disait pas cela, preuve qu'il va bien, qu'il monte en puissance et que ses sensations sont bonnes. Je n'ai pas de regret de ne pas l'avoir fait jouer car jouer sur trois jours n'est pas la même chose. Il ne serait peut-être autant en forme avant dimanche." Théoriquement, vue la sélection dévoilée jeudi par le capitaine, Simon est le numéro un français de l'équipe à cette heure.

Si Tsonga était peut-être inquiet en milieu de semaine, le double d'une heure et demie l’a rassuré. "Aujourd'hui, on a économisé nos forces. Si je n'étais pas en forme, je n'aurais pas autant envie d'y aller. J'ai vraiment envie de relever ce challenge", a insisté le Manceau. Au micro de France Télévisions, il avait quasiment comparé ce double à un entraînement pour le simple. Le court et le climat ne l’effraient pas. "La terre battue n'est pas très rapide. Elle n'est pas lente non plus car la balle va vite à cause de la chaleur. Je dirais qu’elle est moyenne alors. Le court s'est amélioré par rapport aux derniers jours. Je le trouve très bon en tout cas." Nadal et Tsonga ne se sont d'ailleurs jamais rencontrés sur terre battue en sept rencontres.

Samedi, le N.10 mondial a été le meilleur homme sur le terrain lors du double contre Lopez et Verdasco (6-1, 6-2, 6-0) et disputé avec Michaël Llodra. "En entrant sur le court aujourd'hui, on voulait redorer notre blason et retrouver notre fierté", à lâché Tsonga sitôt gagnée la balle de match. "On avait à coeur de montrer que ce n'est pas si facile de battre l'équipe de France", a renchéri Llodra. Nadal sait aussi qu’il n’est pas si facile de battre Tsonga. Le Français l’a défait deux fois. La dernière remonte à juin dernier en quart de finale du Queen’s. Leur dernier match en date.