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Coupe Davis : Jo-Wilfried Tsonga avoue "flipper" avant la finale

Laurent Vergne

Mis à jour 31/10/2014 à 00:37 GMT+1

Battu par Nishikori jeudi à Bercy, Jo-Wilfried Tsonga se tourne vers la finale de la Coupe davis. Non sans stress. Mais un bon stress...

Jo-Wilfried Tsonga en 2014

Crédit: Panoramic

Que s'est-il passé sur ce dernier jeu et globalement, que pensez-vous de votre match ?
J.W-.T. : Comme ça arrive de temps en temps, il y a un ou deux points qui m'échappent et finalement, le jeu en entier. C'était une belle rencontre dans l'ensemble. Sur le premier set, je n'ai pas grand-chose à dire. Il l’a survolé. Il a été super bon. J'ai été agressif d'entrée et lui a répondu d'une belle manière. Ensuite je me suis accroché, j'ai donné ce que j'avais sur le court et la tendance s'est un peu inversée. J'ai pris un peu le dessus. J'ai été un peu plus incisif sur mes jeux de service puis, j'ai eu une petite occasion au début du troisième que je ne prends pas malheureusement par un manque d'agressivité. Je recule un peu sur un retour et puis voilà. J'ai perdu ce duel au coude à coude. Je suis déçu, forcément. J'aurais aimé mieux jouer ici. Dans ma déception, il y a des choses positives.
Est-ce le manque de compétition qui explique votre départ compliqué ?
J.W-.T. : Non, je ne crois pas. Dans ce jeu-là, je mets 4 premières, je prends 4 retours bloqués, je prends 2 passing sortis de nulle part sur des attaques frappées que je mets sur la ligne de fond à 4 mètres de lui au départ. Je me fais breaker sur un jeu où je joue bien mais il a juste été meilleur que moi. Il y a quelque part rien à dire. Je n'ai rien à me reprocher sur ce jeu de service là. Parfois il faut juste savoir bien jouer et dire : bravo. Même s'il survolait ce premier set, j'ai continué à m'accrocher au second. Finalement, j'ai recollé et je perds ce match de pas grand-chose.
Vous êtes-vous rassuré ici à Bercy avec ces deux matches après une période d'absence ?
J.W-.T. : Non, on ne peut pas dire que je me sois rassuré. En revanche, j'ai renoué avec la compétition et c'est une bonne chose après les deux ou trois problèmes physiques que j'ai eus après Tokyo. C'est une bonne chose que je sois bien physiquement. Aujourd'hui, c'était un bon match. Je ne vais pas m'appuyer là-dessus, loin de là. Ce qui va se passer dans quelques semaines, c'est autre chose.
Il y a beaucoup d'attente autour de la finale de la Coupe Davis en France. Des gens regardent votre parcours ici, vont regarder celui de Wawrinka et se dire qu'il n'est pas en forme. Trouvez-vous pertinent de regarder ça comme ça ou on remet les compteurs à zéro pour la Coupe Davis ?
J.W-.T. : Je pense qu’il faut remettre tous les compteurs à zéro. Si c'était la réalité, si c'était une science exacte, on n'aurait pas beaucoup de chances de gagner parce qu'en termes de résultats, ils en ont eu de meilleurs que nous ces derniers temps. C'est ce que cela donnerait et à la limite, on n'aurait même pas besoin d'aller jouer parce que ce serait fait d'avance. La sagesse fait qu'au final, on ne saura qu'à la fin qui ramènera le saladier dans son pays.
Si on oublie un peu la finale de la Coupe Davis, quel regard portez-vous sur votre saison ?
J.W-.T. : Je suis assez optimiste. L'année dernière, en fin d'année, c'était compliqué. Je ne savais pas trop ce qui allait vraiment se passer pour cette saison parce qu'elle démarrait assez mal. J'avais des problèmes de genoux, je n'étais pas bien. Finalement, je suis rentré dans mes objectifs qui étaient de revenir au plus haut niveau, de pouvoir faire des matches comme aujourd'hui. Finalement, je combats avec les meilleurs et je joue du bon tennis. C'était vraiment l'objectif. Cette année, j'ai été vraiment bon et rigoureux dans le boulot. J'espère que cela va m'amener de belles victoires dans les semaines et mois à venir.
Qu'attendez-vous du stage de Bordeaux ? J'imagine que l'idée n'est pas seulement de prendre les repères sur terre…
J.W-.T. : Bordeaux, c'est déjà le moyen de s'entraîner. S'adapter à la terre battue, reprendre les glissades. Puis c'est top de pouvoir taper ensemble parce que ça crée une sacrée émulation. Ensuite, pour le groupe, c'est bien. On a envie de marquer le coup en se disant que l'on ne vit pas tous les jours ce genre d'événement. C'est important de le vivre à 100 % entre nous et, quoi qu’il arrive, d'avoir des souvenirs que l'on pourra garder à vie. C'est pour toutes ces raisons que l'on a choisi d'être ensemble cette semaine.
Il reste trois semaines, c’est long. Comment allez-vous-tu gérer cela ?
J.W-.T. : On va essayer de reprendre très vite. Je vais essayer de taper sur terre d'ici lundi.
Cette finale vous fait-elle peur ? Il y aura 27 000 personnes, c'est un événement extraordinaire pour vous. La Suisse sera en face. Y a-t-il une forme d'appréhension qui serait quelque part légitime ?
J.W-.T. : Oui, ça fait flipper. Carrément.
Qu'est-ce qui vous fait "flipper" ?
J.W-.T. : Je ne saurais pas expliquer exactement. C'est comme si je te mettais au bord d’un précipice et que je te demandais pourquoi tu as peur alors que tu as les pieds au sol. On a tout à gagner comme tout à perdre dans cette histoire. Forcément, ça fait un peu peur. Je ne connais personne qui joue ce genre d'événement en se disant : ouais…. Il y a en certainement mais je ne fais partie de ceux-là. Je fais partie de ceux qui ont peur, cela me nourrit en même temps. Si on joue au tennis, c’est pour avoir ces moments-là, des moments d’adrénaline, on se met en danger. On est quelque part un peu maso, on se met un peu en danger en jouant ces rencontres. On est tous motivés par ça. Souvent les joueurs qui arrêtent de jouer au tennis disent que l'adrénaline sur le court, la pression leur manquent. On est en plein dedans. Mais c'est bien, c'est ce que l'on attend. Certains matches de la saison ne vont pas nous marquer alors que celui-là, quoi qu'il arrive, nous marquera dans le positif comme dans le négatif.
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