Simon comme un avion

Parachuté leader d'une équipe encore déprimé par sa défaite en finale en décembre dernier. Gilles Simon avait besoin de prendre ses marques. Après trois défaites sur des matches à enjeu, après quelques sorties médiatiques plus ou moins maîtrisées, a fortiori après l'étonnante victoire surprise de Jérémy Chardy sur Jürgen Melzer, il était attendu au tournant par son capitaine, Guy Forget, et par tous les observateurs. Dans le hangar 3 de l'aéroport de Vienne, "Gillou" a survolé les débats face à "vieux coucou" du circuit, Stefan Koubek, 34 ans et 206e mondial.

Dès le début de la rencontre, l'opposition entre l'Autrichien, ex-retraité, venu prêter main forte à une équipe privée de sa jeune garde (Herder-Maurer) et un joueur ambitieux et désireux de prouver sa valeur, a ressemblé à une exposition d'un Tupolev à côté d'un Concorde. Simon a remporté les huit premiers jeux du match sans forcer. Koubek, trahissant lui les difficultés à produire une première balle correcte, a mis deux sets et demi à rentrer dans le match.

Ce ne sont pas les séances de sparring-partner avec Roger Federer à Dubaï en décembre dernier qui l'auront rajeuni. Il s'entraînait depuis un mois sur terre ? Cela ne s'est pas vu. Simon a eu le mérite de rester dans son match, de ne concéder aucune balle de break (pour six breaks et 12 balles de break en sa faveur). Il a contrôlé le match sans connaître de trou d'air. Et c'est toute l'équipe de France qui peut envisager de faire un "touch and go" rapide en Autriche.