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Djokovic insiste : "Nous pourrions trouver d'autres rôles pour les juges de ligne bénévoles"

Maxime Battistella

Mis à jour 22/10/2020 à 18:10 GMT+2

Avant de jouer le tournoi de Vienne la semaine prochaine, Novak Djokovic a donné jeudi une conférence de presse à Belgrade dans la foulée d'un entraînement avec son compatriote Filip Krajinovic. S'il a réitéré ses objectifs de fin de saison quant à la place de numéro 1 mondial notamment, le Serbe a aussi confirmé sa position sur l'éventuelle suppression des juges de ligne.

Novak Djokovic nie wystąpi w turnieju w Paryżu

Crédit: Getty Images

Novak Djokovic reste droit dans ses bottes. En évoquant la possibilité de supprimer les juges de ligne à l'avenir sur le circuit, le numéro 1 mondial avait créé une certaine polémique. Alors qu'il se prépare pour la fin de saison indoor avec l'ATP 500 de Vienne et le Masters de Londres en point de mire, il a tenu jeudi une conférence à Belgrade après un entraînement partagé avec son compatriote Filip Krajinovic et sous la direction de Goran Ivanisevic. Il y a notamment réitéré sa position sur le sujet, en prenant soin de la dissocier de ses mésaventures à Flushing Meadows.
Rappelons-le, à cause de la pandémie de coronavirus, il avait été décidé de se passer des juges de ligne lors de la tournée américaine à huis clos à New York (Masters 1000 de Cincinnati et US Open). Toutes les balles litigieuses étaient alors jugées électroniquement par le hawk-eye, supprimant de ce fait le recours habituel au système des 3 "challenges" autorisés par joueur et par set. Et l'expérience a plutôt conquis le "Djoker". "Nous avons expérimenté cette technologie pour la première fois à New York et ça s'est bien passé. Il n'y avait pas de place à l'erreur humaine", a-t-il considéré.
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Djokovic : "Pas de raison de conserver les juges de ligne"

C'est mon avis sur le sujet depuis plusieurs années et il n'a rien à voir avec ma disqualification à l'US Open
Djokovic ne s'est pas arrêté là. Il a pris soin d'écarter l'idée d'un éventuel opportunisme de sa part, à la suite de son élimination en huitième de finale du Majeur américain après avoir envoyé une balle de frustration mais involontairement sur une juge de ligne. "J'ai cet avis sur le sujet depuis plusieurs années et ça n'a rien à voir avec ma disqualification à l'US Open. (...) Je n'adore pas la technologie par principe et je ne suis pas une personne qui ne peut pas vivre sans. A certains égards, je trouve que la société moderne technocratique est allée trop loin d'ailleurs. Mais si nous pouvons être plus efficaces et précis dans le tennis, pourquoi pas ?", a-t-il expliqué.
Quant à la question de la déshumanisation du sport, le Serbe l'a également abordée dans des termes plus vagues. "Pour les bénévoles qui officient en tant que juges de ligne, nous trouverions d'autres rôles en rapport avec l'organisation des tournois", a-t-il ainsi plaidé sans plus de précisions. Le débat avait aussi été relancé après plusieurs polémiques lors de Roland-Garros sur des balles litigieuses. Sur terre battue, ce sont les traces laissées par les balles qui permettent aux arbitres de trancher. Mais parfois, la notion d'espace entre la trace et la ligne donne lieu à des débats enflammés.
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Vers la fin des juges de ligne ? "Se passer de l'humain en tournoi serait une grave erreur"

Victime d'une erreur manifeste lors de sa défaite au 2e tour, Denis Shapovalov avait notamment appelé à la mise en place du hawk-eye sur ocre, comme pour les autres tournois du circuit. Le Canadien ne s'était toutefois pas prononcé sur la suppression éventuelle des juges de ligne. Difficile à l'heure actuelle de savoir si la position de Djokovic sur le circuit est majoritaire, mais elle a le mérite d'être argumentée. Pas sûr néanmoins que les tenants d'un tennis attaché à son histoire et à sa tradition en soient davantage convaincus.
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