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Le combat de Goven

Eurosport
ParEurosport

Publié 23/12/2007 à 14:15 GMT+1

Chargé d'encadrer l'équipe de France, Georges Goven attend beaucoup de 2008. Après deux échecs face à l'Italie, il devra faire face à l'absence de Amélie Mauresmo et Marion Bartoli pour construire une équipe capable de rallier une nouvelle finale.

Si l'équipe de France de Coupe Davis a eu son "Grenelle", on se demande si celle de Fed Cup ne va pas subir le même sort. Pour Christian Bîmes, Président de la Fédération Française, cela ne fait aucun doute. Pourtant, aucune réunion de crise n'a été pour l'instant envisagée du côté de Roland-Garros, siège de la FFT. Il était donc naturel de poser la question au principal intéressé : Georges Goven. Celui-ci a été nommé capitaine de l'équipe de France de Fed Cup en 2005. L'ancien entraîneur de Tatiana Golovin a remplacé Guy Forget, en place depuis 1999, qui a décidé de ne se consacrer qu'aux garçons et à la Coupe Davis en raison de l'incompatibilité des calendriers des deux épreuves.
A son palmarès, pas de titre, mais une finale face à la Russie en 2005, suivi de deux défaites consécutives face à l'Italie au premier tour (4-1), puis en demi-finales (3-2). Un échec qui est le nerf de la guerre de Goven, qui compte bien changer la donne l'année prochaine, à l'instar de Forget qui bloque sur la Russie. "Les joueuses, qui avaient bien réussi ces deux dernières années, n'ont pas bien joué cette année. Il y a eu un transferts de résultats. 2007 a été une saison compliquée, mais globalement, le tennis français féminin a eu de bons résultats. Le seul hic reste cette défaite en Fed Cup, qui a laissé des traces pour tout le monde, des joueuses au staff, en passant par moi. D'autant qu'on était à deux points de gagner cette rencontre..."
"L'absence de Bartoli est un problème"
Le principal problème qu'il rencontre est la motivation et l'assiduité de ses joueuses cadres. Avec une Amélie Mauresmo en plein doute, une Mary Pierce blessée et une Marion Bartoli absente, la France a perdu une réelle force de frappe dans des rencontres importantes. Situation qui peut empirer au premier tour de Fed Cup 2008, où la France, sans ces trois joueuses, devra aller jouer en Chine. Juste après la période australienne et juste avant l'Open Gaz de France à Paris. "J'aborde 2008 comme une saison qui va être fabuleuse sur le plan sportif et émotionnel, insiste Goven. Entre les Grands Chelems, la Fed Cup et les jeux Olympiques, cela va être une année intense, où il va falloir tenir la distance. Après l'Australie, on va embrayer face à l'équipe chinoise qui nous attend de pied ferme à Pékin. Pas la "bis" alignée face à l'Italie, mais la meilleure. J'ai donc besoin d'un noyau de joueuses important."
Et Marion Bartoli n'en fera certainement partie. Meilleure joueuse Française sur la saison 2007, la 10e mondiale a des exigences qui oblige Goven à se passer d'elle. "Evidemment que l'absence de Marion en Fed Cup est un problème, lâche Goven. Les joueuses sont pour qu'elle vienne car c'est un plus. C'est l'un des meilleures retourneuses du circuit, qui joue en plus très bien en double... Elle a tout ce qui m'intéresse. Mais quand je la convoque, elle ne veut pas venir. Avec, comme prétexte, que son père ne peut pas venir l'encadrer. La règle est simple : aucun entraîneur personnel n'est accepté à venir sur les courts raquettes en main pour coacher les filles. Loïc Courteau est là pour ça et est accepté de tous. Cela perturberait le staff et toute l'équipe."
Si la FFT excuse plus facilement l'absence de Mauresmo, en quête d'un renouveau dans sa carrière, celle-ci semble plus réservée sur le cas Bartoli. Cette attitude réside dans le fait que l'ex-N.1 mondiale est encadrée par l'entraîneur actuel de la Tricolore, Loïc Courteau, accepté de toutes et tous en tant qu'entraîneur officiel de l'équipe de France de Fed Cup. Un privilège que revendique également fermement Marion Bartoli, mais qui n'est pas au goût des officiels. "Marion n'écoute que le discours de son discours, ce que je peux comprendre. C'est vrai que cela peut être perturbant d'aller dans l'inconnu. Simplement, ce que fait Walter avec sa fille, et je leur ai déjà dit, Loïc ou moi pourraient tout à fait le reproduire sans que cela la déboussole. Pour l'instant, elle n'en est pas convaincue, je ne vais donc pas la forcer à venir."
"Chez nous, il n'y a pas de problème"
De cette situation inextricale, Goven devra ainsi s'appuyer sur des joueuses nouvelles à fort potentiel. Celle qui ressort naturellement est Tatiana Golovin. Qui plus est son ancienne protégée. Quinzième mondiale, la marge de progression de cette joueuse de 20 ans est encore importante. Volontaire, voire critique envers l'attitude dilettante des absentes, Golovin semble vouloir prendre les rênes de l'équipe pour devenir son membre cadre indispensable. Sa présence en Chine pour le 1er tour de Fed Cup 2008, confirmée jusqu'ici, le montrera. Restera à confirmer par des résultats probants.
"Je ne sais pas ce qui a pu se dire chez les garçons de Coupe Davis, termine Goven, mais chez nous, le cas Bartoli à part, il n'y a pas de problème. On a une belle équipe de France avec des filles qui se bagarrent et d'autres qui poussent pour venir, comme Alizé Cornet par exemple. Mais on est malheureux depuis deux ans. On perd deux fois contre l'Italie alors qu'Amélie a une balle de match à Nancy en 2005 et que Tatiana sert pour le match en 2006. Cela nous fait rater deux finales. Cela me fait mal car cette équipe mérite mieux."
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